About us / Contact

The Classical Music Network

CD

Europe : Paris, Londn, Zurich, Geneva, Strasbourg, Bruxelles, Gent
America : New York, San Francisco, Montreal                       WORLD


Newsletter
Your email :

 

Back

06/01/2012
Joseph Haydn : Concertos pour violon en do majeur, Hob. VIIa:1, en la majeur, Hob. VIIa:3, et en sol majeur, Hob. VIIa:4
Giuliano Carmignola (violon), Orchestre des Champs-Elysées, Alessandro Moccia (premier violon et direction)
Enregistré à la salle Gustav Mahler du Kulturzentrum Grand Hotel de Toblach (février 2011) – 59’29
Archiv Produktion 00289 477 8774 (distribué par Universal) – Notice (en anglais, allemand et français) d’Andreas Friesenhagen


Sélectionné par la rédaction





Lorsqu’on s’aventure dans les concertos de Joseph Haydn (1732-1809), c’est bien évidemment au violoncelle, et dans une moindre mesure à la trompette, au clavier ou au cor que l’on pense d’emblée. Car ses concertos pour violon restent très largement méconnus et ne sont presque jamais interprétés au concert, guère plus enregistrés au disque. Il faut dire que, comme l’admet par exemple H. C. Robbins Landon dans sa monographie de référence (The great composers, Haydn, Faber, 1972), le concerto n’était pas la forme que Haydn préférait et, bien souvent, ceux qu’il a pu composer (essentiellement durant les années 1760) étaient avant tout des pièces de circonstance destinées à l’orchestre qu’il dirigeait alors.


Haydn aurait écrit cinq concertos pour violon (l’excellente notice du disque rédigée par Andreas Friesenhagen ne parle pourtant que de quatre concertos) dont trois seulement nous sont parvenus à ce jour. L’interprétation qu’en donne Giuliano Carmignola est tout simplement exemplaire et devrait régler la question de la référence discographique une bonne fois pour toutes. Accompagné par un Orchestre des Champs-Elysées dirigé, une fois n’est pas coutume, non par son chef habituel Philippe Herreweghe mais par son Konzertmeister Alessandro Moccia – on avait déjà pu entendre la même équipe au concert dans le Concerto en do majeur il y a quelques mois) – Carmignola fait chanter avec délectation son stradivarius Baillot de 1732.


Car c’est bien du climat général dont il faut s’imprégner et non des recherches mélodiques. Haydn ne fait pas preuve, dans ces concertos, de la recherche et de l’imagination que l’on retrouve presque dans chacune de ses symphonies. Ici, la forme est bien entendu en trois mouvements, deux rapides encadrant un lent, les phrasés sont millimétrés, les cadences attendues voire convenues avec les trilles qui servent de transition à l’intervention conclusive de l’orchestre. Si l’esprit des concertos est classique, le baroque n’est pas totalement absent, la basse continue étant notamment assurée par le clavecin et certains traits (l’Allegro moderato du Concerto en do majeur) renvoient à une esthétique ressortissant plutôt à Vivaldi ou à Bach qu’à Mozart. Les sonorités rustiques et le côté joueur de Haydn ne sont pas totalement absents de ces concertos (le troisième mouvement Finale. Presto du même concerto) mais ce qui frappe avant tout, c’est la vie qui naît de cette interprétation. Idéalement accompagné – n’oublions pas que, même si Haydn ne fait pas figure de pain quotidien pour l’Orchestre des Champs-Elysées, il ne lui est pas inconnu pour autant – c’est la joie qui domine cet Allegro conclusif du Concerto en la majeur et l’ensemble du Concerto en sol majeur. Les quelques difficultés techniques (la magnifique cadence du premier mouvement du Concerto en la majeur) sont avalées en un souffle par Giuliano Carmignola qui fait de ces œuvres des pièces largement équivalentes aux concertos pour violon de Mozart, pourtant dotés d’une plus grande célébrité.


Le site de l’Orchestre des Champs-Elysées


Sébastien Gauthier

 

 

 

Copyright ©ConcertoNet.com