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05/25/2012
«Concerti per violino IV ‘‘L’Imperatore’’»
Antonio Vivaldi : Concertos pour violon en sol mineur, RV 331, en do majeur, RV 171 «per S.M.C.C», en si mineur, opus 9 n° 12, RV 391, en mi majeur, RV 271 «L’Amoroso», en sol mineur, RV 327, en mi majeur, RV 263a, et en do majeur, RV 181
Il Pomo d’Oro, Riccardo Minasi (violon et direction)
Enregistré à Lonigo (octobre 2011) – 77’17
Opus 111/Naïve «Vivaldi Edition» OP 30533 – Notice (en français, anglais et italien) de Cesare Fertonani
 Must de ConcertoNet
Et de quatre! Voici en effet le quatrième disque que la magistrale «Edition Vivaldi» consacre aux concertos pour violon du célèbre compositeur italien (1678-1741). Il faut dire qu’il y a fort à faire puisque l’œuvre de Vivaldi ne comporte pas moins (officiellement) de 220 concertos pour violon (numérotés RV 170 à RV 391) sans compter, bien évidemment, les concertos pour cordes où le violon peut occuper une place prépondérante ou les concertos destinés à un autre instrument mais dont le violon, peut-être en mal de partition à son attention, se serait néanmoins emparé.
L’écoute de ce disque nous fait immédiatement chavirer pour au moins deux grandes raisons.
Tout d’abord, la fraîcheur interprétative, l’enthousiasme communicatif ou, dans les mouvements lents, l’apaisement des sons font que chaque page est un pur plaisir à écouter. Dès l’Allegro du RV 331, c’est tout l’esprit de Vivaldi qui sonne à notre porte: la finesse et le caractère souriant du soliste ainsi que l’importance des chants secondaires créent immédiatement cette fête vénitienne que chacun souhaite écouter. C’est également le cas du magnifique Allegro non molto du RV 171 où Minasi ose quelques glissandi (à 2’54) et qui, dans un rythme truculent, donne une vie incroyable à cette petite page de trois minutes à peine. Comment également passer sous silence l’énergie de l’Allegro conclusif dans le RV 327 ou le caractère dansant du RV 181?
Ensuite, et c’est là la seconde raison de notre enthousiasme, Minasi et l’excellent ensemble Il Pomo d’Oro portent une attention toute particulière aux couleurs. En effet, on peut entendre certains orchestres et solistes jouer Vivaldi avec plaisir mais sans veiller à varier le discours, ce qui peut faire dire aux mauvaises langues que Vivaldi aurait composé 500 fois le même concerto. Rien de tel ici! Chaque page est pensée et se voit conférer des teintes qui lui sont propres, que ce soit la douce mélancolie du célèbre «L’Amoroso» RV 271 (on gardera néanmoins à ce titre une légère préférence pour la version ancienne dirigée par Claudio Scimone), ou la véritable frénésie sonore de l’Allegro concluant le très beau RV 391.
On l’aura compris: voilà un disque enthousiasmant de la première à la dernière note dont l’acquisition s’impose sans tarder!
Le site de Riccardo Minasi
Sébastien Gauthier
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