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04/02/2012
Gustav Holst : The Planets, opus 32, H. 125 (transcription Peter Sykes)

Hansjörg Albrecht (orgue)
Enregistré à Kiel (23-28 avril 2010) – 60’06
SACD Oehms Classics OC 683





Le succès de la suite symphonique Les Planètes (1917) de Holst a inspiré les arrangeurs de tout poil, jusqu’à Isao Tomita et son synthétiseur délicieusement seventies. Grâce à Peter Sykes, l’orgue n’a pas été oublié, quoique tardivement, bien après la vogue des transcriptions symphoniques: à partir de la version originale pour deux pianos, l’organiste et claveciniste américain a réalisé en 1994 une adaptation qu’il a lui-même enregistrée sur le grand orgue Skinner de la chapelle du Girard College de Philadelphie (Raven, 1995). Hansjörg Albrecht (né en 1972) se confronte à son tour à la transcription de Sykes, sur l’orgue Cavaillé-Coll de Saint-Nicolas de Kiel, et signe également la notice très complète de ce disque (en allemand et en anglais).


Ayant déjà à son actif des extraits du Ring de Wagner et les Tableaux d’une exposition de Moussorgski (toujours chez Oehms), le chef, claveciniste et organiste allemand est évidemment en mesure de réaliser un tel tour de force, mais si Sykes était lui-même très lent (54 minutes), Albrecht l’est encore davantage (près d’une heure au total), particulièrement dans certaines pièces: «Mars» n’avance pas et il faut s’habituer à des sonorités plus typées – le solo de tuba ténor! – que celles de l’instrument américain, voire peu flatteuses; «Mercure» a des pieds plus plombés qu’ailés et «Uranus» se traîne de façon assez pataude.


D’évidence, le passage de l’orchestre à l’orgue, dans cette version, réussit mieux aux autres volets: «Vénus», à la sensualité toutefois quelque peu inattendue sur cet instrument qu’il est difficile de ne pas associer à l’église; «Jupiter» comme une toccata à la Widor, tandis que l’hymne central sonne impeccablement victorien; «Saturne» et ses puissants chorals, la plus impressionnante et la plus réussie. Enfin, «Neptune» – plus de 11 minutes malgré un fading final presque expédié – ne respecte absolument pas les indications de tempo (Andante puis Allegretto), mais sonne admirablement.


Incidemment, alors que l’organiste américain, pour sa part, était assisté de son épouse, Victoria Wagner, dans certaines pièces, notamment «Neptune», il n’est pas précisé par quel moyen Albrecht rend justice à la transcription, écrite pour «quatre mains, quatre pieds et un crayon» (pour le sol très longuement tenu de l’entrée des sopranos): re-recording ou simplification? Enfin, contrairement à certains enregistrements orchestraux récents, le Pluton écrit en 2000 par Colin Matthews afin de tenir compte de la découverte de cette planète – statut qui lui a d’ailleurs été contesté depuis – survenue après la publication de l’œuvre de Holst n’est évidemment pas inclus, cet addendum étant postérieur au travail réalisé par Sykes.


Le site de Hansjörg Albrecht
Le site de Peter Sykes


Simon Corley

 

 

 

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