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03/15/2012
« two souls »
Aram Khatchatourian : Concerto pour violon (cadence d’Artur Avanesov)
Samuel Barber : Concerto pour violon, opus 14 – Adagio pour cordes, opus 11

Mikhail Simonyan (violon), London Symphony Orchestra, Kristjan Järvi (direction)
Enregistré au LSO St Luke’s, Londres (mai-juin 2011) – 70’33
Deutsche Grammophon 477 9827 (distribué par Universal)





William Walton : Concerto pour violon – Two Pieces for strings from «Henry V»
Samuel Barber : Concerto pour violon, opus 14 – Adagio pour cordes, opus 11

Thomas Bowes (violon), Malmö Operaorkester, Joseph Swensen (direction)
Enregistré à l’Opéra de Malmö (mars 2010) – 66’02
Signum Classics SIGCD238 (distribué par Intégral)





La parution simultanée de deux versions du Concerto pour violon (1940) de Barber incite à les comparer : celles de Mikhail Simonyan, nouvelle signature chez Deutsche Grammophon, et de Thomas Bowes (Signum Classics), chacune complétée par l’Adagio pour cordes (1936) du compositeur américain. La balance penche légèrement du côté du jeune (né en 1985) violoniste de père arménien et de mère russe grâce à une sonorité plus riche et un jeu plus direct. Généreuse et brillante, sa conception s’oppose à celle, plus pudique et mate, du violoniste britannique dont la pondération et les moyens forcent néanmoins l’admiration.


Dirigé par Kristjan Järvi, l’Orchestre symphonique de Londres est plus rutilant que celui de l’Opéra de Malmö conduit par son chef principal (depuis 2007), Joseph Swensen. La notice (en anglais) du disque Signum ne le détaille pas mais, de toute évidence, l’effectif de la formation suédoise est moins important que celui de l’illustre phalange britannique ce qui permet au Concerto de Barber de gagner en clarté. Quant à l’Adagio pour cordes, Kristjan Järvi y insuffle plus d’émotion que Joseph Swensen qui obtient des cordes une prestation de bonne facture bien que celles-ci n’aient pas l’homogénéité, la souplesse, en d’autres termes la classe, de celles des plus grands orchestres.


Thomas Bowes associe le Concerto de Barber avec celui (1939) de Walton, un couplage logique et déjà tenté par Joshua Bell (Decca, hautement recommandable) et James Ehnes (Onyx). Il en livre une version lumineuse, concentrée et contrôlée. L’orchestre, qui sonne de façon plus «chambriste» qu’opulente, affiche un niveau de détail appréciable qui rend justice à cette partition de premier ordre. Les brèves Deux Pièces pour cordes extraites de Henry V (1944) viennent en guise de bis.


Mikhail Simonyan opte assez naturellement pour le Concerto (1940) de Khatchatourian, quasiment contemporain de ceux de Barber et Walton, d’où le titre de son album (« two souls », en minuscule, comme cela se fait beaucoup aujourd’hui) qui illustre le parcours de ce jeune homme formé aux Etats-Unis avec Viktor Danchenko, un ancien élève de David Oïstrakh qui a justement créé l’œuvre du compositeur arménien – la boucle est bouclée. Initiative originale, la cadence d’Artur Avanesov (né en 1980) renforce le caractère arménien de cette musique sans la dénaturer. Le soliste y déploie une palette de couleurs diversifiée, confère du relief au discours sans l’accentuer exagérément, concilie à la perfection fermeté et souplesse et, last but not least, dispense une sonorité séduisante en diable. Constamment relancé, le propos fuse avec franchise et vivacité, sans se poser de questions : quel souffle traverse cette grosse demi-heure de (belle) musique ! Hélas, trois fois hélas, une prise de son artificielle et manquant d’aération prive ce disque fabuleux d’un « Must de ConcertoNet ».


Le site de Mikhail Simonyan
Le site de Thomas Bowes


Sébastien Foucart

 

 

 

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