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05/01/2000
Johann Sebastian Bach/Ferruccio Busoni : « Wachet auf, ruft uns die Stimme », « Nun komm, der Heiden Heiland », « Nun freut euch, lieben Christen », « Ich ruf zu dir, Herr jesu Christ » ; Felix Mendessohnn : Romances sans paroles ; Franz Schubert/Franz Liszt : « Auf dem Wasser zu singen », « In der Ferne », « Ständchen », « Erlkönig »
Murray Perahia (piano)
Sony SK 66511
Quelle douceur ! Quelle beauté de toucher ! Murray Perahia traite ce répertoire avec beaucoup d’intériorité et de retenue, et une conduite du chant claire et limpide. Les chorales de Bach/Busoni sont d’une totale simplicité, remplaçant la pompe usuelle par la tendresse et l’abandon. Les Romances sans paroles, souvent décriées pour leur côté midinette, sont jouées (ou plutôt chantées) avec un goût classique, sans affèterie, comme un carnet intime. Sans être des chef-d’oeuvres, ces pièces sont d’une sincérité qui séduit totalement. Le voyage finit avec des transcriptions de Lieder de Schubert, eux aussi très réussis. Perahia, qui consacre actuellement l’essentiel de ses concerts et de ses enregistrements à Bach, fait ressortit sans l’appuyer la polyphonie de cette musique romantique avec naturel et fluidité. Il nous impressionne… et nous touche.
Stéphan Vincent-Lancrin
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