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03/05/2012
«Le Clavecin du Roi Soleil»
Pierre Attaingnant : Pavane
Adrien Le Roy : Petite fantaisie dessus l’accord du Leut
René Mezangeau : Sarabande
Ennemond Gaultier : Chaconne – Gigue
Pierre Chabanceau de La Barre : Chanson «Tu crois, O beau Soleil»
Germain Pinel : Sarabande
Jean Denis : Prélude pour sonder si l’accord est bon partout
Henri du Mont : Allemande
Etienne Richard : Sarabande
Jacques Champion de Chambonnières : Courante «Iris» – Sarabande «Jeunes Zéphirs»
Louis Couperin : Prélude – Allemande Le Moutier – Volte – Canaries – Gavotte de Mr Hardel
Jacques Hardel : Courante
Nicolas Lebègue : Chaconne grave
Jean-Henry d’Anglebert : Courante «Iris» – Sarabande «Jeunes Zéphirs» –Passacaille d’Armide (Lully) – Tombeau de Monsieur de Chambonnières
Louis Nicolas Clérambault : Gigue
Jean-Philippe Rameau : Prélude
Marin Marais : La Polonnoise
Elisabeth Jacquet de la Guerre : La Flamande
Louis Marchand : La Vénitienne
François Couperin : Préludes n° 1 à n° 8

Jean-Patrice Brosse (clavecin)
Lieu d’enregistrement non précisé (janvier et février 2011) – 96’24
Album de deux disques Saphir Productions LVC 1125 – Notice bilingue (français et anglais) de Jean-Patrice Brosse





En deux disques, le claveciniste et musicologue Jean-Patrice Brosse nous entraîne dans l’univers du clavecin chez le Roi Soleil. Si les grands noms de cette époque sont tous ici présents (Clérambault, d’Anglebert, les Couperin, François et Louis, Champion de Chambonnières...), le claveciniste y adjoint quelques œuvres d’autres compositeurs plus confidentiels car d’époques antérieures (Pierre Attaingnant et René Mezangeau ayant vécu au XVIe siècle) ou de notoriété moins grande que les précédents (Jacques Hardel ou Louis Marchand n’étant effectivement pas parmi les auteurs les plus célèbres de l’époque).


Si l’entreprise est intéressante, la réalisation, en revanche, s’avère fort médiocre. Où sont la maîtrise altière et la liberté de jeu que Laurent Stewart savait instaurer dans les Suites de d’Anglebert ? Où est l’imagination dont savait faire preuve Violaine Cochard dans un magnifique disque consacré aux Ordres de François Couperin? Pas ici en tout cas, l’interprétation de Jean-Patrice Brosse se caractérisant par une unité de ton et d’approche extrêmement regrettables et, finalement, hors sujet. Quelques pièces sont néanmoins réussies: à ce titre, on écoute avec grand plaisir la Chaconne composée par un certain Ennemond Gaultier (1575-1651). Mais l’intérêt de ces deux disques ne réside finalement pas dans l’interprétation, encore une fois plus que perfectible, de Brosse: il tient davantage des instruments requis. Ainsi, la première pièce de Pierre Attaingnant est-elle interprétée sur un virginal Willard Martin (visiblement une copie du célèbre original réalisé par Jean Couchet en 1650, qui est actuellement conservé au musée Vleeshuis d’Anvers), instrument à cordes pincées dont la sonorité d’orgue électronique est notamment due au jeu d’arpichordium qu’il est capable de générer grâce à l’effet de bourdon produit par les crochets de métal qui touchent les cordes au niveau des basses. Que dire également de ces pièces jouées sur un luth-clavecin, instrument aux cordes en boyau et non en métal comme celles équipant habituellement les clavecins? Comment appréhender enfin ces morceaux joués sur claviorganum, instrument hybride à mi-chemin entre clavecin et orgue? Passons sur l’interprétation: du strict point de vue musicologique, ces deux disques n’en revêtent donc pas moins un intérêt indéniable.


Le site de Jean-Patrice Brosse


Sébastien Gauthier

 

 

 

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