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02/09/2012 Bohuslav Martinů : Concerto pour violon n° 2, H. 293 – Symphonie n° 1, H. 289
Lorenzo Gatto (violon), Orchestre national de Belgique, Walter Weller (direction)
Enregistré à Bruxelles (27 juin-1er juillet 2011) – 66’42
Fuga Libera FUG 589 (distribué par Outhere)
Walter Weller, à la toute fin de son mandat à l’Orchestre national de Belgique (où il sera remplacé la saison prochaine par Andrey Boreyko), et Lorenzo Gatto reviennent tous deux à Martinů, toujours chez Fuga Libera, mais cette fois-ci ensemble: après leurs succès respectifs dans la Quatrième Symphonie et les Estampes pour l’un (voir ici) et les Stances de madrigal pour l’autre (voir ici), ils se retrouvent dans le Second Concerto pour violon (1943).
A la suite d’Isabelle Faust (Harmonia mundi), voici donc le violoniste belge (né en 1986) qui se confronte à la référence écrasante établie par Josef Suk (Supraphon) dans cette œuvre créée par Mischa Elman (dont un éditeur pirate a d’ailleurs édité le témoignage de la première audition). Il ne déçoit nullement, dans une interprétation engagée en même temps que toute de finesse et de charme, où il paraît toutefois tellement absorbé par l’accompagnement qu’on est tenté d’admirer davantage encore une belle réalisation orchestrale, tour à tour puissante et incisive, charpentée et lyrique.
Le couplage avec la Première Symphonie (1942), de quelques mois antérieure, s’impose on ne peut plus naturellement: comme le rappelle Harry Halbreich dans son excellente notice de présentation (en français, néerlandais et anglais), c’est après avoir assisté à sa création à Boston sous la direction de Koussevitzky qu’Elman prit l’initiative de commander un concerto à Martinů. Weller surprend dans le Moderato initial par un tempo particulièrement lent et une approche volontiers analytique, au point de manquerd’élan, d’autant qu’il accentue violemment le contraste avec le Scherzo, trépidant, presque bousculé et surexcité. Cette vivacité qui faisait tout le prix de son enregistrement de la Quatrième devient ici une précipitation exagérée, ce que l’Allegro non troppo final vient hélas confirmer.
Le site de Lorenzo Gatto
Simon Corley
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