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02/07/2012
Claude Debussy : La Mer
Maurice Ravel : Ma Mère l’Oye – La Valse

Orchestre philharmonique de Séoul, Myung-Whun Chung (direction)
Enregistré en studio (La Mer) et en public au Seoul Arts Center (20 mai 2010) – 54’11
Deutsche Grammophon 476 449-8 (distribué par Universal) – Notice multilingue (anglais, français, allemand, et coréen) de Wolfgang Stähr





Ce n’est pas sans lassitude que l’on écoute ce disque... En effet, alors que la venue de Myung-Whun Chung à la tête de l’Orchestre philharmonique de Radio France avait fait souffler un véritable vent de renouveau sur cette institution, le mélomane a la fâcheuse impression, depuis quelques années déjà, que le chef coréen est abonné aux mêmes œuvres. Voici donc, une fois encore, les sempiternelles œuvres-phares de Claude Debussy (1862-1918) et de Maurice Ravel (1875-1937) qui viennent s’ajouter aux multiples gravures existantes. Ces versions bouleversent-elles en quoi que ce soit la discographie existante? Nullement même si elles possèdent d’indéniables qualités.


L’Orchestre philharmonique de Séoul (créé au début de l’année 1948) est une très belle phalange et le prouve dans La Mer (1905): les solistes sont excellents et les tutti sont impressionnants, notamment chez les cordes. La vision de Chung s’avère globalement assez spectaculaire, laissant par exemple les trombones éclater un peut trop durement à la fin de la première «esquisse» («De l’aube à midi sur la mer»). Les deuxième («Jeux de vagues») et troisième («Dialogue du vent et de la mer») sont moins réussies, en raison d’un caractère plutôt lisse, sans grand emportement: on en restera donc à Inghelbrecht, Abbado et quelques autres.


Plus réussies sont en revanche les œuvres de Ravel, à commencer par la célèbre suite de Ma Mère l’Oye (1911), pièce orchestrale initialement destinée à un piano à quatre mains. Les solistes, tout spécialement au sein de la petite harmonie, sont d’une très grande finesse: dès la «Pavane de la Belle au bois dormant», les flûtes et clarinettes instaurent un climat idoine, rêveur à souhait, sans aucun alanguissement pour autant. Que dire du hautbois et du cor anglais dans «Petit Poucet» et de la flûte piccolo (accompagnée par des percussions jouissives) dans la «Laideronnette, Impératrice des pagodes»? L’atmosphère est encore une fois idéale et, comme il l’a prouvé à maintes reprises lors de ses concerts salle Pleyel, Chung affiche ici une profonde compréhension de l’œuvre de Ravel. Cette intime compréhension se retrouve dans La Valse: grâce notamment à une excellente prise de son, cette interprétation, qui aurait néanmoins pu gagner en vigueur et en folie, séduit grâce à une incroyable clarté des pupitres, les solistes donnant également le meilleur d’eux-mêmes.


De belles versions donc, mais que la concurrence est rude...


Le site de l’Orchestre philharmonique de Séoul


Sébastien Gauthier

 

 

 

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