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02/02/2012
Joseph Haydn : Concertos pour orgue en ut et en ré Hob. XVIII:1 et 2 – Concerto pour orgue et violon en fa Hob. XVII:6
Catherine Manson (violon), Amsterdam Baroque Orchestra, Ton Koopman (orgue et direction)
Enregistré à Haarlem (2009) – 62’
Challenge Classics CC 72390 (distribué par Integral)





Ton Koopman et l’Orchestre baroque d’Amsterdam n’en sont pas à leur coup d’essai dans l’interprétation des Concertos pour orgue de Haydn, ce répertoire revenant régulièrement dans leur carrière discographique, chez des éditeurs différents et dans des couplages variables. Cette dernière tentative paraît cependant la plus aboutie. La prise de son est un régal de clarté et d’équilibre, ni trop rapprochée ni floue (et les bruits de soufflerie de l’instrument sont réduits au minimum, en revanche les bruits d’impact du ou des claviers peuvent gêner), les instruments anciens ont acquis une aisance qui fait totalement oublier les incertitudes voire les grincements d’hier. Bref il s’agit là d’une vision d’école indiscutablement baroque mais d’un grand confort sonore, qui court certes le risque de laisser couler d’elle-même une « Gebrauchmusik » inessentielle mais que Ton Koopman transfigure grâce à une fantaisie omniprésente dans les phrasés, l’ornementation voire la vivacité des tempi. Quelques clins d’œil même, l’instrument prenant parfois des allures d’orgue mécanique, dans le cadre d’une vision de Haydn à la fois terrienne et ludique. On déguste chaque plage sans trop y penser et finalement on se laisse prendre au jeu.


Comme d’habitude dans ce répertoire concertant de second rang chez Haydn les attributions douteuses le disputent aux incertitudes sur l’instrument requis (orgue ? pianoforte ? clavecin ?). Mais l’orgue, avec variété de couleurs et l’équilibre particulier qu’il impose par rapport à un petit ensemble instrumental, paraît de toute façon assez idéal. Quant au dialogue qu’il instaure avec le violon de Catherine Manson dans le Concerto Hob. XVIII:6 c’est là un régal, à savourer rien que pour le plaisir des constantes petites surprises qu’il ménage.


Un disque de pur divertissement, mais aussi, pour Ton Koopman, le véritable aboutissement d’années de recherches et de travail. L'avantage étant que rien ici ne se prend trop au sérieux.


Laurent Barthel

 

 

 

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