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01/17/2012
Johann Sebastian Bach: Concertos pour violon en la mineur, BWV 1041 [1], et en mi majeur BWV 1042 [2] – Concerto pour deux violons et en ré mineur, BWV 1043 [3] – Concerto pour flûte, violon et clavecin en la mineur, BWV 1044 [4] – Concertos brandebourgeois n° 1 en fa majeur, BWV 1046 [5], n° 2 en fa majeur, BWV 1047 [6], n° 3 en sol majeur, BWV 1048 [7], n° 4 en sol majeur, BWV 1049 [8], n° 5 en ré majeur, BWV 1050 [9], et n° 6 en si bémol majeur, BWV 1051 [10] – Concertos pour clavecin en ré mineur, BWV 1052 [11], en la majeur, BWV 1055 [12], et en fa mineur, BWV 1056 [13] – Concertos pour hautbois d’amour en ré majeur, BWV 1053 [14], et en la majeur, BWV 1055 [15] – Concerto pour hautbois et violon en ut mineur, BWV 1060 [16] – Concerto pour deux clavecins en ut majeur, BWV 1061 [17] – Concertos pour trois clavecins en ré mineur, BWV 1063 [18], et en do majeur, BWV 1064 [19] – Concerto pour quatre clavecins en ré mineur, BWV 1065 [20] – Ouvertures n° 1 en ut majeur, BWV 1066 [21], n° 2 en si mineur, BWV 1067 [22], n° 3 en ré majeur, BWV 1068 [23], et n° 4 en ré majeur, BWV 1069 [24]

Diana Baroni [22] (flûte), Michael Form [4, 8], Luis Beduschi [8] (flûte à bec), Patrick Beaugiraud [14], Antoine Torunczyk [15] (hautbois d’amour), Thomas Muller [5], Raul Diaz [5] (cors), Hannes Rux [6] (trompette), Amandine Beyer [3] (violon), Céline Frisch [11, 12, 13], Constance Boerner [20], Dirk Boerner [18, 19, 20], Anna Fontana [18, 19, 20] (clavecin), Café Zimmermann, Pablo Valetti (violon solo et direction)
Enregistré en la chapelle de l’hôpital Notre-Dame de Bon-Secours, Paris (août 2000 et août 2001 [2, 9, 11, 15]), à l’Arsenal, Metz (juin 2003 [3, 7, 16, 21], février et août 2004 [8, 14, 17, 19, 22]), au Temple Saint-Jean, Mulhouse (juillet 2008 [1, 4, 6]) et à l’Arsenal, Metz, ou au Temple Saint-Jean, Mulhouse (février et août 2004, mars et mai 2010 [5, 10, 12, 13, 18, 20, 23, 24]) – 388’
Coffret de six disques Alpha 811 (distribué par Outhere) – Notices de Jean-Paul Combet (volumes I à III) et Gilles Cantagrel (volumes IV à VI)





 Sélectionné par la rédaction


Une somme! L’intégrale des Concertos brandebourgeois, des Ouvertures pour orchestre et plusieurs concertos pour clavier ou divers instruments composés par Johann Sebastian Bach (1685-1750): autant dire l’essentiel, voir l’incontournable dans l’œuvre orchestrale du Cantor de Leipzig.


Bien que cette musique soit rabâchée presque jusqu’à l’épuisement, on aborde ce coffret (magnifiquement réalisé comme toujours chez cet éditeur, tant du point de vue de l’iconographie que des notices exhaustives) avec beaucoup d’entrain au regard de l’excellente impression laissée par la récente parution du sixième volume, désormais inclus dans cette anthologie dont les deux maîtres d’œuvre (également cofondateurs de l’ensemble Café Zimmermann) sont bien évidemment Céline Frisch au clavecin et Pablo Valetti en sa double qualité de violon solo et de chef d’orchestre.


En effet, comment ne pas citer ces deux musiciens, incontournables dans chaque morceau présenté? Céline Frisch, dont on a pu maintes fois souligner l’aisance et l’intelligence de l’approche de ce répertoire, se montre tour à tour grave (l’Adagio du Concerto BWV 1052) et endiablée (communiquant sa verve à ses comparses dans le Concerto pour trois clavecins BWV 1064) lorsqu’elle intervient en tant que soliste, attentive et simple membre d’une grande équipe lorsqu’elle joue au titre de la basse continue, notamment dans les Ouvertures et Concertos brandebourgeois. Excellente à la moindre de ses apparitions, elle témoigne ainsi de la très belle santé de ces jeunes Françaises qui – on pense également à Violaine Cochard ou Maude Gratton – illustrent notre école nationale du clavecin. Chef de l’ensemble Café Zimmermann, le violoniste Pablo Valetti mérite également les plus vifs compliments; outre le dynamisme qu’il distille à l’ensemble des musiciens, il s’illustre personnellement dans plusieurs concertos (retenons en premier lieu l’Adagio du BWV 1042 ou le Troisième Brandebourgeois). Si l’on peut déceler quelques faiblesses ici ou là (notamment un Andante bien prosaïque dans le Concerto BWV 1041), ce ne sont, au regard de l’ensemble, que quelques appogiatures dans une partition véritablement sans fausse note.


Autour de Céline Frisch et Pablo Valetti, les différents musiciens sont tous d’un excellent niveau, se jouant des difficultés techniques avec un enthousiasme communicatif. On soulignera tout particulièrement les interventions exemplaires de Michael Form et Luis Beduschi à la flûte à bec (dans le Quatrième Concerto brandebourgeois) et de Hannes Rux, par ailleurs trompettiste du Concerto Köln, dans le Deuxième. Incontournable dans le paysage baroque depuis quelques années, le hautboïste Patrick Beaugiraud prouve de nouveau l’étendue de ses talents même si le son de son hautbois d’amour dans le Concerto BWV 1055 ne s’avère pas très agréable, ces timbres nasillards disparaissant heureusement dans le concerto retranscrivant une autre partition originellement destinée au clavecin (Concerto BWV 1053).


Bénéficiant toujours d’une excellente prise de son (les micros étant néanmoins parfois disposés un peu trop près des instruments comme dans le Concerto pour clavecin BWV 1052 où, dans l’Allegro initial, le violoncelle se voit ainsi doté d’une ampleur a priori non souhaitée par le compositeur), ces différentes œuvres trouvent là une version parmi les meilleures qui soient depuis plusieurs années. On navigue finalement entre le superlatif (les Concertos brandebourgeois, du niveau de ceux de l’English Concert dirigé par Trevor Pinnock au début des années 1980 chez Archiv Produktion) et le seulement très bon (il en est ainsi des Ouvertures qui ont bénéficié d’interprétations plus enthousiasmantes comme celle, récente, dirigée par Paul Dombrecht). Pour autant, nous tenons évidemment là un coffret de tout premier choix pour qui voudrait s’initier à l’œuvre orchestrale de Bach ou pour ceux qui, tout simplement, souhaiteraient en acquérir une nouvelle version de la plus haute qualité.


Le site de Café Zimmermann


Sébastien Gauthier

 

 

 

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