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01/15/2012
Joseph Haydn : Symphonie n° 98 [1]
Anton Bruckner : Symphonie n° 7 [2]

Boston Symphony Orchestra, Charles Munch (direction), David M. Davis [1], Whitney Thompson [2] (réalisation)
Enregistré en public à Boston (18 février 1958 [2] et 18 octobre 1960 [1]) – 82’32
ICA Classics ICAD 5028 – Format 4:3/NTSC – Region code: 0 – Ambient Mastering






Au sein du catalogue d’ICA Classics, pas moins de huit DVD sont intégralement dédiés à Charles Munch. Parmi eux, celui-ci retient plus particulièrement l’attention: comme le rappelle la notice de Richard Dyer (en anglais, français et allemand), il n’a laissé (officiellement) au disque que deux témoignages dans Haydn (les deux dernières symphonies), et même aucun dans Bruckner. Pourtant, si l’on pense toujours d’emblée avec lui à la musique française qu’il a si bien su défendre et illustrer (Berlioz, Debussy, Ravel, Roussel, Dutilleux...), cet Alsacien, Konzertmeister du Gewandhaus de Leipzig de 1926 à 1933 (sous la direction de Furtwängler puis de Walter), était on ne peut plus familier du répertoire germanique, qu’il a abondamment enregistré, de Beethoven à Brahms en passant par Mendelssohn et Schumann, en lui conférant son instinct inimitable et sa fougue à nulle autre pareille. D’ailleurs, durant son mandat à Boston (1949-1962), il a donné huit symphonies de Haydn et, pour ce qui est de Bruckner, le Te Deum et la Septième Symphonie.


Le DVD présente d’abord le témoignage le moins ancien (1960), une Quatre-vingt-dix-huitième (1792) de Haydn où la vigueur typique de Munch, déjà très beethovénienne, parvient à soulever un gigantesque effectif de cordes. Mais c’est dans la Septième Symphonie (1883) de Bruckner que le bât blesse: captée deux ans plus tôt, elle pâtit d’une réalisation encore plus statique et archaïque, d’un son de moins bonne qualité et, surtout, d’une conception pour le moins originale. De nouveau, on reconnaît certes sans peine l’énergie du chef français et l’interprétation ne manque pas de feu, mais si sympathique puisse-t-elle paraître, elle souffre de plusieurs défauts dont l’addition devient rédhibitoire: des tempi souvent trop rapides (la partition est expédiée en 50 minutes), des bois augmentés (quand ils ne sont pas doublés), une partie de timbales envahissante (déjà tenues par le mythique Vic Firth, qui occupa le poste pendant toute la seconde moitié du siècle passé) et des coupures considérables dans le Finale (30 mesures dans l’exposition, 100 mesures à la fin du développement, juste avant la réexposition, soit près d’un tiers du mouvement)


Complétée par un modeste bonus qui permet de se replonger dans l’ambiance de l’époque et du lieu grâce à la voix de William Pierce introduisant les deux œuvres à la radio (sur fond de diaporama de photos du chef, de l’orchestre et du présentateur), cette parution est donc à réserver aux fans de Munch, qui ont toujours plaisir à revoir le grand Charles en action et seront curieux de le découvrir dirigeant des compositeurs dans lesquels on a rarement l’occasion de l’entendre.


Simon Corley

 

 

 

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