About us / Contact

The Classical Music Network

CD

Europe : Paris, Londn, Zurich, Geneva, Strasbourg, Bruxelles, Gent
America : New York, San Francisco, Montreal                       WORLD


Newsletter
Your email :

 

Back

11/14/2011
Ludwig van Beethoven : Symphonie n° 5, opus 67 – Die Geschöpfe des Prometheus, opus 43: Ouverture
Les Dissonances, David Grimal (premier violon solo), Frédéric Delesques (réalisation)
Enregistré en public à Dijon (9 décembre 2010) – 40’05 (CD) + 41’04 (DVD)
Aparté AP023 (distribué par Harmonia mundi)





Fondé en 2004 autour du violoniste David Grimal, Les Dissonances poursuit son parcours, tant musical qu’humain avec son troisième disque chez Aparté. Car cet ensemble a pour particularité d’associer autour d’un projet artistique et politique, au sens large du terme, des musiciens qui y trouvent une motivation spécifique, alors qu’ils mènent par ailleurs des carrières en solo – le violoniste Guillaume Chilemme (troisième grand prix au concours Long-Thibaud en 2010), l’altiste Lise Berthaud, le violoncelliste François Salque –, en musique de chambre – les violonistes Pierre Fouchenneret (Quatuor Raphaël), Olivia Hughes, Carole Petitdemange (Quatuor Ardeo), Ayako Tanaka (ex-Quatuor Psophos) et Alexandra Greffin (ex-Quatuor Benaïm) – ou au sein d’un orchestre français – le violoniste Richard Schmoucler et le violoncelliste Frédéric Peyrat (Orchestre de Paris), les hautboïstes Nora Cismondi et Laurent Decker ainsi que le bassoniste Frédéric Durand (Orchestre national), le contrebassiste Sylvain Le Provost (Opéra national de Paris) – ou européen – le violoniste Hans Peter Hoffman (Orchestre de chambre de l’Union européenne), la flûtiste Júlia Gállego (Orchestre de chambre Mahler), le corniste José Vicente Castelló (Orchestra Mozart), le tromboniste Juan Real (Valence), ...


Cette démarche participative et autogestionnaire trouve son prolongement, comme déjà pour un disque Piazzolla l’année passée, dans le reversement du bénéfice des ventes du présent enregistrement à l’association «Les Margéniaux», qui soutient des projets de réinsertion économique de personnes sans-abri par la voie du microcrédit et pour laquelle l’ensemble joue tous les mois dans le cadre d’une initiative baptisée «L’autre saison». Même le choix de la Cinquième Symphonie (1808) de Beethoven «constitue une sorte de manifeste politique», ainsi que l’indique David Grimal dans une brève note d’intention, seul élément d’information d’une notice (en français et en anglais) qui ne comprend par ailleurs qu’une présentation de l’ensemble, de son fondateur et de l’association qu’ils soutiennent: un «chef-d’œuvre emblématique de l’esprit révolutionnaire du compositeur», joué sans chef, c’est-à-dire «un modèle social différent, où chacun des musiciens a son rôle dans l’élaboration du résultat final».


C’est exactement ce que cette publication, bienvenue malgré une prise de son trop réverbérée et malgré l’évidente abondance de références discographiques, laisse entendre. Un Beethoven «révolutionnaire», avec cette façon bien dans l’air du temps d’aborder ce répertoire sans idées préconçues, en tenant compte sans dogmatisme des apports des «baroqueux»: quelques instruments «anciens» (trompettes naturelles, timbales) mais des cordes modernes qui n’excluent pas systématiquement le vibrato, des tempi vifs mais pas précipités. Fraîche comme au premier jour, cette Cinquième avance sans se poser de questions inutiles, péremptoire, à l’estomac même, et captive de la première à la dernière mesure.


Nonobstant une Ouverture des Créatures de Prométhée (1800) d’une énergie et d’une virtuosité formidables, le minutage demeure toutefois bien court, mais l’album offre par ailleurs un disque vidéo, reprenant exactement le même programme. Servi par la réalisation de Frédéric Delesques, dynamique au point d’enchaîner les plans parfois trop rapidement, il permet de constater que l’ensemble fonctionne à la perfection quasiment sans un geste ou un regard, ce qui en dit long sur le travail et la complicité qui règnent sur la scène de l’Auditorium de Dijon, où l’ensemble est en résidence.


Le site de l’ensemble Les Dissonances


Simon Corley

 

 

 

Copyright ©ConcertoNet.com