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08/20/2011 Johannes Brahms: Liebeslieder-Walzer, opus 52a – Ungarische Tänze WoO 1 n° 1, n° 2, n° 4, n° 5, n° 6, n° 8, n° 11, n° 16, n° 17 et n° 21
Brigitte Engerer, Boris Berezovsky (piano)
Enregistré en public à Nantes (2-6 février 2011) – 50’20
Mirare MIR 134 (distribué par Harmonia mundi)
Comprenant les Liebeslieder-Walzer de l’Opus 52 (1869/1874) et dix des plus célèbres Danses hongroises (1852/1869) de Brahms, le programme donne en quelque sorte l’impression de s’arrête de part et d’autre à mi-chemin: compte tenu de sa durée fort brève (50 minutes, applaudissements compris), il aurait évidemment gagné à être plus généreux. Pour ce faire, les idées ne manquaient pourtant pas: d’un côté, les Nouveaux Liebeslieder de l’Opus 65 ou même les Valses de l’Opus 39, de l’autre, les onze autres Danses afin d’en réaliser ainsi une intégrale.
Mais c’est qu’il ne faut pas considérer cet enregistrement autrement qu’une plaisante carte postale de la «Folle journée», où il a été capté (en public) début février. Pas davantage que cela, mais pas moins non plus. Consacré cette année aux «titans» du romantisme, le festival nantais mettait notamment à l’honneur Brahms, auquel Boris Berezovsky s’est récemment confronté, toujours chez Mirare (voir ici). Il retrouve pour ce disque sa complice Brigitte Engerer, association aussi ancienne qu’appréciée, qui, à deux pianos ou à quatre mains, a déjà été saluée, par exemple dans Rachmaninov.
De fait, le duo fonctionne parfaitement, dans des Liebeslieder-Walzer énergiques et enjoués plus que raffinés ou dansants, puis dans des Danses hongroises fougueuses, déboutonnées, mais d’une mise en place ébouriffante, très pianistiques et virtuoses, spectaculaires et surexcitées, parfois même un peu brutales, manifestement portées par l’élan du live. Très instructive comme toujours chez Mirare, la notice (en français, anglais et allemand) est signée de Rodolphe Bruneau-Boulmier.
Simon Corley
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