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07/04/2011
Giuseppe Verdi : Macbeth

Leonard Warren (Macbeth), Leonie Rysanek (Lady Macbeth), Jerome Hines (Banco), Carlo Bergonzi (Macduff), Metropolitan Opera Chorus, Kurt Adler (chef de chœur), Metropolitan Opera Orchestra, Erich Leinsdorf (direction)
Enregistré à New York (février 1959) – 129’57
Un coffret de deux disques RCA 88697855762





Christoph Willibald Gluck : Orfeo ed Euridice
Shirley Verrett (Euridice), Anna Moffo (Orfeo), Judith Raskin (Amore), Coro polifonico di Roma, Nino Antonellini (chef du chœur), I Virtuosi di Roma, Renato Fasano (direction)
Enregistré dans les studios de la RCA, Italie (juillet 1965) – 129’02
Un coffret de deux disques RCA 886997855712





Gaetano Donizetti : Don Pasquale
Renato Bruson (Don Pasquale), Frank Lopardo (Ernesto), Eva Mei (Norina), Thomas Allen (Docteur Malatesta), Alfredo Giacomotti (Un notaire), Chor des Bayerischen Rundfunks, Michael Gläser (chef des chœurs), Münchner Rundfunkorchester, Roberto Abbado (direction)
Enregistré à la Bayerischer Rundfkunk (mai-juin 1993) – 119’41
Un coffret de deux disques RCA 88697856542





Vincenzo Bellini : I Capuleti e I Montecchi
Vesselina Kasarova (Romeo), Eva Mei (Giulietta), Ramón Vargas (Tebaldo), Umberto Chiummo (Capellio), Simone Alberghini (Lorenzo), Chor des Bayerischen Rundfunks, Udo Mehrpohl (chef des chœurs), Münchner Rundfunkorchester, Roberto Abbado (direction)
Enregistré à la Bayerischer Rundfkunk (juin 1997) – 170’37
Un coffret de trois CD RCA 88697856522



Jules Massenet : Cendrillon
Frederica von Stade (Cendrillon), Nicolai Gedda (Le Prince charmant), Ruth Welting (La Fée), Jane Berbié (Madame de la Haltière), Jules Bastin (Pandolfe), Ambrosian Opera Chorus, John Maccarthy (chef de chœur), Philharmonia Orchestra, Julius Rudel (direction)
Enregistré à Londres (juin 1978) – 136’33
Un coffret de deux disques Sony 88697855742





Sony/RCA réédite régulièrement ses enregistrements d’opéra dans sa collection The Sony Opera House. La politique éditoriale, immuable, est susceptible de frustrer les amateurs de beaux objets : pochette grise dont les caractères portent une couleur différente en fonction de la référence – d’autres labels ont la bonne idée de reproduire les couvertures d’origine –, pas de livret mais un synopsis en français, anglais et allemand, pas de texte de présentation pour introduire l’œuvre ou situer l’enregistrement dans son contexte, ce qui nécessite de recourir à un bon guide ou à Internet. Le prix modique compense ces quelques insuffisances dont peuvent s’accommoder les collectionneurs, soucieux d’acquérir sans se ruiner les grandes (et moins grandes) versions des chefs-d’œuvre de l’art lyrique.


La dernière livraison comporte quelques titres de premier ordre, à commencer par Le Voyage à Reims dirigé par Claudio Abbado et le Macbeth de Verdi par Leinsdorf gravé en 1959 – la prise de son porte bien son âge. La distribution est exceptionnelle, du moins dans les rôles principaux (Leonard Warren dans le rôle-titre, Leonie Rysanek dans celui de sa terrible épouse ou encore ni plus ni moins que Carlo Bergonzi dans celui de Macduff) tandis qu’Erich Leinsdorf, à la tête de l’Orchestre du Metropolitan, suffit à lui seul à recommander cet enregistrement tendu, sombre à souhait et enlevé en diable. Celui-ci trouve son origine dans une production jugée légendaire par Piotr Kaminski (Fayard), une autre ayant conduit à la version d’Abbado (DG), elle aussi formidable. Le Chœur du Metropolitan Opera, ferme et mordant, tire largement son épingle du jeu, notamment dans les scènes avec les sorcières. Les deux premières plages du second disque, qui correspondent à la fin du deuxième acte, auraient pu être reportées sur le premier, le minutage le permettant aisément. Un must.


Qui se souvient de Renato Fasano (1902-1979) ? Ce chef italien s’est attaché à défendre le répertoire italien du XVIIIe et du début du XIXe siècles (Galuppi, Cimarosa, Pergolèse, Paisiello, Rossini). Son enregistrement d’Orfeo ed Euridice de Gluck, dans la version viennoise (donc chantée en italien), a sans doute un peu vieilli (1965) au regard des standards actuels de l’interprétation mais la direction du chef à la tête de l’ensemble I Virtuosi di Roma, qu’il fonda en 1941 sous le nom de Collegium Musicum Italicum, témoigne d’une réelle rigueur musicologique : suffisamment souple, fine et transparence, ce qui se remarque tout particulièrement dans les pages purement orchestrales, la prestation de l’orchestre mérite mieux que de l’indulgence. L’auditeur risque d’être gêné par la dimension proche de celle de l’oratorio conférée à cet ouvrage. Voici néanmoins une réédition bienvenue, ne serait-ce que pour (re)découvrir Shirley Verrett en Orfeo, une des grandes titulaires du rôle, et parce que, sauf erreur, sa précédente édition en disque compact se faisait rare.


Le Don Pasquale dirigé par Roberto Abbado (le neveu de Claudio) a été enregistré plus récemment, en 1993. L’acheteur ne sera pas trompé sur la marchandise : il s’agit d’une bonne version, chantée avec style et rigueur. L’Orchestre de la Radio de Munich, à ne pas confondre avec l’Orchestre symphonique de la Radio bavaroise, en constitue à lui seul un solide atout. Placé sous la direction de son chef permanent de l’époque, il se montre précis, séduisant et soutient l’action avec à propos. Un supplément de peps et d’éclat n’aurait toutefois pas été de refus. Le Don Pasquale de Renato Bruson s’écoute avec plaisir mais le reste de la distribution vocale évolue à un niveau simplement acceptable (Ernesto de Frank Lopardo, Norina d’Eva Mei et Malatesta de Thomas Allen). Une version qui sent un peu trop le studio et qui manque d’« italianité ».


Quelques années plus tard, en 1997, Roberto Abbado a enregistré, toujours avec les forces munichoises, une des version les plus recommandables des Capulets et Montaigus de Bellini. L’orchestre livre de nouveau ici une prestation stimulante et épouse adéquatement l’action, avec entrain et précision. Les amateurs de bel canto se régaleront du remarquable duo formé par Vesselina Kasarova (Romeo) et Eva Mei (Giulietta), de même que des interventions de Ramón Vargas en Tebalde, autant de chanteurs rompus à ce style. Le coffret comporte, sur le troisième disque, la version du second acte conçue par Nicola Vaccai, également à partir du livret de Felice Romani, afin de répondre aux caprices de la Malibran qui trouvait l’écriture de Bellini trop audacieuse. De quoi satisfaire les spécialistes.


Les amoureux de Massenet, et plus largement de l’opéra français, se réjouiront de la réédition de la version Rudel (1978) de Cendrillon, un opéra qui bénéficie de toute évidence d’un regain de ferveur ces derniers temps (production à l’Opéra Comique en mai dernier, nouvelle production mise en scène par Laurent Pelly à Bruxelles en décembre et reprise à Lille l’année prochaine). Comme il s’agit, pour le moment, du seul enregistrement de studio, et que celui-ci se faisait rare chez les (rares) disquaires, il n’y a pas à hésiter, surtout que la distribution est de choix. Jugez plutôt : Frederica von Stade (Cendrillon, un de ses grands rôles), Nicolai Gedda (Le Prince charmant), Ruth Welting (La Fée), Jane Berbié (Madame de la Haltière), Jules Bastin (Pandolfe). A la tête du Philharmonia Orchestra, la direction de Julius Rudel est un enchantement.


Sébastien Foucart

 

 

 

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