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06/08/2011
Félicien David : Les Quatre saisons (extraits)
Ensemble baroque de Limoges: Andrès Gabetta, Maï Ngo (violon), Pierre Franck (alto), Christophe Coin (violoncelle), David Sinclair, Yann Dubost (contrebasse)
Enregistré au Conservatoire Chopin de Paris, à La Borie-en-Limousin et en l’Abbaye de Port-Royal des Champs (avril-décembre 2010) – 86’22
Un double album Laborie LC11 (distribué par Abeille musique)
Connaissez-vous Les Quatre saisons... de Félicien David (1810-1876) ? Le compositeur de Désert, que les organisateurs feraient bien de programmer plus souvent, a réuni sous ce titre vingt-quatre quintettes à cordes (avec contrebasse) relativement courts, écrits sous l’impulsion de son ami violoniste Jules Armingaud entre 1842 et 1844 et déclinés en Soirées, à raison de six par saison. La musique de chambre, en particulier le genre du quintette, bénéficia d’une certaine vogue dans les salons français au XIXe siècle. L’année passée, à l’occasion du bicentenaire de la naissance de David, des musiciens de l’Ensemble baroque de Limoges, qui jouent sur des instruments montés en cordes en boyau, en ont enregistré douze : trois Soirées par saison, dans différents lieux et lors de quatre séances, en toute logique une par saison. Le résultat de ce travail de fond résulte en un double album présenté de façon originale mais comportant une notice tellement succincte que l’acquéreur est invité à se rendre sur ce site pour l’obtenir en entier, pour autant, bien sûr, qu’il dispose d’un accès à Internet.
Sans aucun doute, la découverte s’impose aux amateurs de musique de chambre rare. Sans intention descriptive ou évocatrice, comme c’est le cas du recueil homonyme de Vivaldi, ces pièces, d’une durée comprise entre cinq et onze minutes, relèvent de la musique pure. Malgré l’invention, certes en rien géniale, dont a fait preuve David et la variété de la dynamique employée, l’écoute en continu peut lasser, aussi est-il conseillé de déguster ces petits bijoux en plusieurs temps. Cette musique s’avère le plus souvent agréable, voire divertissante comme la Sixième Soirée d’Automne « La Pompe » qui imite le son de la pompe d’un portier dont les interventions perturbaient une séance de travail chez Armingaud – un humour que Haydn aurait apprécié. D’autres Soirées attirent l’attention, comme la Troisième Soirée de Printemps ou la Cinquième Soirée d’Automne. A propos, les Soirées d’Hiver sont dédiées à George Onslow, auteur d’un grand nombre de Quintettes. A noter que le label fondé par Christophe Coin a publié presque au même moment un autre album (LC12) consacré à Félicien David, intitulé « Souvenir », et qui comporte de la musique de chambre pour divers effectifs.
Sébastien Foucart
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