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06/07/2011
« Bal(l)ade romantique »
Johann Benjamin Gross : Sonate pour violoncelle et piano, opus 7 – Der Apotheker als Nebenbuhler, opus 35 n°3 – Friedrich Barbarossa, opus 35 n°5 – Ballade, opus 26 n°4 – Liebesklage, opus 35 n°4 – Aus den hebräischen Gesängen, opus 35 n°6 – Sérénade pour violoncelle et piano, opus 32 – Quatuor à cordes n°3, opus 37

Michael Dahmen (baryton), Yoko Kaneko (piano), Quatuor Mosaïques : Erich Höbarth, Andrea Bischof (violon), Anita Mitterer (alto), Christophe Coin (violoncelle)
Enregistré à La Borie, Solignac (septembre 2009) – 71’42
Laborie LC09 (distribué par Abeille musique)





Grâce au label Laborie, dont il est le directeur artistique, Christophe Coin peut s’investir dans des projets audacieux et prendre des risques que les majors refusent souvent d’assumer. Présenté de façon originale, ce disque réunit sous le titre « Bal(l)ade romantique » quelques œuvres de Johann Benjamin Gross (1809-1848), représentant oublié de la génération 1810 dont le décès précoce, des suites du choléra, en fait un exact contemporain de Chopin et Mendelssohn. Ce dernier l’a bien connu, de même que les époux Schumann et Ferdinand David. Rédigée en français, anglais et allemand, la notice comporte si peu d’informations que l’acquéreur doit se rendre sur ce site pour obtenir le livret complet en format électronique – et tant pis pour les réfractaires à Internet. Toutefois, elle indique l’origine, ancienne, des instruments utilisés par les interprètes, dont un piano de Felix Gross (aucun lien de parenté n’a été découvert jusqu’à présent). Ce violoncelliste, apparemment réputé comme membre de quatuor, a laissé une œuvre peu abondante, soit quarante-trois opus, dans laquelle l’instrument qu’il pratiquait occupe une place de choix. Il mourut à Saint-Pétersbourg, où il avait exercé de nombreuses activités à la fin de sa vie, notamment en tant que professeur à la cour du tsar.


Le programme offre un aperçu significatif de sa musique, d’une portée moyenne, du moins d’après cet aperçu, et de facture certes pas toujours parfaite mais dont l’écoute suscite un intérêt sincère : des lieder soigneusement ficelés, sur des textes de Rückert, Heine, Gruppe et Byron, des jolies pièces pour violoncelle et piano, soit, outre une Ballade anecdotique, une Sonate (1833) bien de son temps, pas intrinsèquement géniale mais suffisamment inventive, une Sérénade (1841) au matériau simple mais charmant, et, surtout, un quatuor, en l’occurrence le Troisième (1841). Bien charpenté, créatif, éloquent, celui-ci pourrait brouiller les pistes lors d’une écoute en aveugle. Il montre que son auteur a assimilé les classique viennois tout en se montrant ouvert à la musique de ses contemporains.


Le plus souvent, le langage est peu avancé mais la qualité des œuvres méritait cet effort, surtout que l’interprétation rend véritablement justice au compositeur. Michael Dahmen chante consciencieusement les lieder, mais il existe des voix moins neutres, plus profondes et disposant d’une palette de couleurs plus étendue. Au piano, Yoko Kaneko offre un soutien inspiré malgré une partie d’accompagnement parfois rudimentaire. Enfin, le Quatuor Mosaïques, qui compte parmi ses rangs Christophe Coin, défend ce Quatuor en fa mineur en se régalant et témoigne d’un amour du travail bien fait.


Le site du Quatuor Mosaïques


Sébastien Foucart

 

 

 

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