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05/03/2011
« Rendez-vous »
Gioacchino Rossini: Ariette et Canzoni: La dichiarazione – A Grenade – Arietta all’antica (O salutaris hostia) – L’Amour à Pékin – Hai la sottana – Nella stagion di maggio – La veuve andalouse – Mi lagnerò tacendo (sopra una sola nota) – Laus Deo – Ave Maria – Francesca da Rimini (Farò come colui che piange et dice) – Mi lagnerò tacendo (26 maggio 1845) – Barcarolle – A ma belle-mère (Requiem) – Le lazzarone – Mi lagnerò tacendo (pour contralto) – Mi lagnerò tacendo (pour mezzo-soprano) – Mi lagnerò tacendo (pour soprano) – Ariette à l’ancienne – Beltà crudele – La partenza – La légende de Marguerite – Mi lagnerò tacendo (29 febbraio 1852)

Anna Bonitatibus (mezzo-soprano), Marco Marzocchi (pianoforte)
Enregistré à Sacile (novembre 2009) – 62’16
RCA 88697 70532 2 – Notice quadrilingue, textes bilingues





L’Italienne à Alger de Lausanne a confirmé la vocation rossinienne d’Anna Bonitatibus. Un mezzo au timbre chaud et moiré, homogène, à l’émission souple, avec quelque chose rappelant Berganza. Mais chanter des mélodies du maître de Pesaro ne va pas de soi : Rossini, qui a renoncé à l’opéra, y abandonne, sauf discrète exception, les prestiges de la virtuosité et s’accorde à l’intimisme du genre, que ce soit dans les Soirées musicales ou les Péchés de ma vieillesse. Il destinait d’ailleurs ces pièces au salon, notamment celui de sa villa de Passy où, le samedi, se réunissait le beau monde de la musique et de l’art. La mezzo italienne parvient à animer ces mélodies, à en capter l’esprit, à varier les atmosphères, évitant de les confondre avec l’opéra : un défi à relever, quand certaines durent moins d’une minute, quand d’autres sont écrites sur une ou deux notes seulement, quand le même « Mi lagnerò tacendo » de Métastase existe en cinq versions. Sacré Rossini ! Mais elle a assez de couleurs dans la voix pour la version sur une note, assez aussi pour l’ « Ave Maria » sur deux notes, si prenant malgré son économie. Assez d’agilité et d’humour pour la tarentelle de la Chanson de cabaret « Le lazzarone ». Evidemment assez d’éloquence pour le plus démonstratif « Beltà crudele ». Et « La légende de Marguerite », reprise de l’ariette d’Angelina, se voile de toute la mélancolie de l’héroïne de La Cenerentola de 1817. Jamais l’ennui ne guette, toujours le charme opère. Grâce aussi au piano de Marco Marzocchi, présent et coloré, élégant et suggestif, qui campe, pour chaque mélodie, le climat adéquat. Une belle soirée rossinienne, comme si on y était.


Didier van Moere

 

 

 

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