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05/02/2011
Claude Debussy : Images oubliées – Masques – L’Isle joyeuse – Rêverie – Valse romantique – Danse (Tarentelle styrienne) – La plus que lente – Mazurka – Danse bohémienne – Nocturne – Etude retrouvée – Six Epigraphes antiques
Anne Kaasa (piano)
Enregistré en l’église réformée de Passy-Annonciation, Paris (septembre 2001) – 74’06
Saphir productions LVC 1127





Pianiste norvégienne peu médiatisée, du moins dans nos contrées, Anne Kaasa a enregistré il y a dix ans des pièces de Debussy que Saphir regroupe sur un disque accompagné d’une brève notice en français et en anglais. Le programme débute et s’achève par un cycle, respectivement les Images oubliées, pages de jeunesse éditées seulement en 1977, et les tardives Six Epigraphes antiques, mieux connues dans leur version originale à quatre mains. Le reste consiste en pièces brèves, plus (La plus que lente) ou moins (Mazurka) célèbres. L’interprète, qui réside actuellement au Portugal, s’est également intéressée à une Etude retrouvée, version primitive de l’Etude pour les arpèges composés, qui suscitera sûrement la curiosité des spécialistes du compositeur – les autres décèleront probablement peu de différences substantielles.


Outre qu’il montre l’évolution de l’écriture, de l’impersonnelle Danse bohémienne, d’esprit tchaïkovskien, à la maturité des Epigraphes, l’album permet de lier connaissance avec une pianiste plus probe et scrupuleuse que soucieuse d’impressionner. Bien que la maîtrise de l’instrument ne laisse planer aucun doute, la démonstration de virtuosité ne semble pas préoccuper prioritairement cette musicienne. L’auditeur s’abstrait donc de cet aspect pour se concentrer sur ces lectures qui captent et restituent avec exactitude l’esprit et la palette de Debussy. Anne Kaasa veille avec tact et fluidité à la transparence, à l’équilibre et à la dynamique, tantôt vigoureuse, tantôt subtile (L’Isle joyeuse). Elle décline avec délicatesse les coloris, comme l’illustre à elle seule la Tarentelle styrienne, et témoigne de fraîcheur, de douceur et de profondeur, le tout avec simplicité. Les sonorités font, quant à elles, l’objet d’une pénétrante recherche (Masques). La pianiste suscite l’évocation et le rêve, qualités certes nécessaires mais qui seraient insuffisantes dans cette musique si elle ne possédait heureusement bien d’autres ressources.



Sébastien Foucart

 

 

 

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