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04/13/2011 Lionel Stoléru : Symphonie juive Orchestre romantique européen, Lionel Stoléru (direction)
Enregistré en public à la Salle Gaveau, Paris (23 novembre 2010) – 42’36
Saphir productions LVC 1131
Saphir publie la Symphonie juive de Lionel Stoléru (né en 1937) qui est parvenu à développer une activité de chef d’orchestre en parallèle à son métier d’économiste et d’homme politique. L’intérêt pour la direction ne semble pas constitue une lubie survenue sur le tard puisque la notice, en français, anglais et, bien sûr, yiddish, indique que l’ancien secrétaire d’Etat hésita entre cette carrière et celle d’économiste lors de son doctorat à Stanford, Californie. L’ouvrage, d’une durée d’un peu plus de quarante minutes, repose sur la liturgie juive, dont il a retenu les mélodies séfarades et ashkénazes les plus significatives en vue d’une transcription, les enchaînements étant de la main de l’apprenti compositeur qui s’est d’ailleurs fait aider par Francine Aubin – l’épouse de Tony Aubin – sans qu’il soit évident de déterminer dans quelle mesure elle a été impliquée. La valeur ajoutée de Lionel Stoléru est faible, comme il l’indique d’ailleurs lui-même dans le texte de présentation. Celle de cette symphonie en la majeur l’est encore moins, au point que cette composition, pour autant que ce terme recouvre ici une quelconque signification, s’avère des plus consternantes : orchestration maladroite, pauvreté thématique, insignifiance et lourdeur du propos. S’il est d’humeur guillerette, l’auditeur de bonne volonté tentera d’écouter ce pensum, véritable poisson d’avril musical, au deuxième voire au troisième degré avant d’oublier cet archétype du navet.
Le site de l’Orchestre romantique européen
Sébastien Foucart
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