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02/19/2011
Wolfgang Amadeus Mozart : Concertos pour piano n° 8 «Lützow», K. 246, n° 14, K. 449, et n° 15, K. 450
Cyprien Katsaris (piano), Salzburger Kammerphilharmonie, Yoon Kuk Lee (direction)
Enregistré en public à Salzbourg (6 décembre 1996 [K. 246], 15 janvier [K. 450] et 22 avril [K. 449] 1998) – 71’16
Piano 21 P21 026-N (distribué par Intégral)
Wolfgang Amadeus Mozart : Concertos pour piano n° 9 «Jeunehomme», K. 271, n° 12, K. 385p [414], et n° 14, K. 449
Edna Stern (piano), Orchestre d’Auvergne, Arie van Beek (direction)
Enregistré à Vichy (13-17 avril 2009) – 70’03
Zig-Zag Territoires ZZT100901 (distribué par Outhere)
Dans la discographie des Concertos pour piano de Mozart, le cinquième volume de l’intégrale en public à Salzbourg entreprise voici plus de dix ans par Cyprien Katsaris (né en 1951) croise un enregistrement plus récent d’Edna Stern (née en 1977): deux parutions au minutage généreux, car offrant chacune trois concertos.
Le constat précédemment établi à propos de deux autres volumes publiés sous l’étiquette Piano 21 fondée par le pianiste franco-chypriote se confirme dans ces concertos relativement (et injustement) négligés (accompagnés ici aussi d’une excellente notice de présentation en anglais et en français): le soliste surprend en restant le plus souvent en retrait d’une Philharmonie de chambre de Salzbourg certes pas instrumentalement parfaite mais menée avec dynamisme par Yoon Kuk Lee, qui en est le directeur artistique depuis sa fondation. Sans remonter aux intégrales de référence (Anda, Barenboim, Perahia, Zacharias) et, pour en rester aux publications de ces dernières années, Katsaris ne s’impose pas face à Paul Badura-Skoda dans le Quatorzième (1783) et ne renouvelle pas la réussite de David Greilsammer dans le Huitième «Lützow» (1776), dont il offre par ailleurs deux cadences alternatives (du compositeur) pour chacun des deux premiers mouvements. Et le Quinzième (1783), toujours aussi équilibré entre le piano et l’orchestre mais toujours aussi sage, ne convainc ni ne déçoit davantage.
Ne s’inscrivant pas dans le cadre d’une intégrale, Stern a sans doute eu l’avantage de pouvoir choisir plus librement parmi les concertos. Deux se rangent parmi les plus célèbres – le Neuvième «Jeunehomme» (1777) et, dans une moindre mesure, le Douzième (1782) – et elle a en outre sélectionné le plus rare mais non moins attachant Quatorzième. Bien qu’adepte des instruments anciens, elle s’exprime, ici comme dans Bach un an plus tôt, sur un piano moderne, mais sa familiarité avec le pianoforte explique peut-être certaines caractéristiques de sa sonorité, fine voire étroite, et de son jeu, tantôt fluide et perlé, tantôt brusque et manquant de souplesse. Dans un très bref entretien venant en complément de la notice fort documentée d’Emmanuel Hondré (en français et en anglais), la pianiste belge affiche son souci d’établir un «échange permanent» avec l’orchestre dans un «esprit chambriste»: à cet égard, elle trouve en Arie van Beek un partenaire approprié. Devenu «chef invité permanent» de l’Orchestre d’Auvergne au début de cette année, le chef néerlandais en était le directeur musical depuis 1994: à la tête d’un ensemble de petite dimension, plus vaillant que séduisant, il s’inspire des «baroqueux» tant dans le phrasé que dans l’absence de vibrato, retenant aussi bien leurs acquis (vivacité, transparence) que leurs péchés mignons (raideur, sécheresse). Refusant de s’alanguir, les musiciens en viennent à prendre le risque de survoler les choses, en particulier dans les mouvements lents, certes indiqués Andantino ou Andante, mais donnant l’impression d’être menés un peu trop au pas de charge. Si l’agilité et la verve des finales méritent en revanche d’être louées, le Douzième, d’esprit plus léger et détendu, s’impose, tonique et vivifiant, comme le meilleur souvenir de ce disque.
Le site de Cyprien Katsaris
Le site de la Philharmonie de chambre de Salzbourg
Le site d’Edna Stern
Le site d’Arie van Beek
Le site de l’Orchestre d’Auvergne
Simon Corley
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