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01/14/2011
Dimitri Chostakovitch : Symphonies n° 2, opus 14 «A Octobre», et n° 11, opus 103 «L’Année 1905»

Chœur du Théâtre Mariinsky, Andreï Petrenko (chef de chœur), Orchestre du Théâtre Mariinsky, Valery Gergiev (direction)
Enregistré à Saint-Pétersbourg (14-16 et 18-20 février 2009 [Onzième] et 4-6 février 2010 [Deuxième]) – 76’04
SACD hybride Mariinsky MAR0507 (distribué par Harmonia mundi)





Valery Gergiev poursuit son intégrale Chostakovitch (voir par ailleurs ici) avec son Orchestre du Théâtre Mariinsky par un couplage au minutage tout aussi généreux et à la logique encore plus évidente que celle du premier volume: deux symphonies certes on ne peut plus différentes mais ayant toutefois pour point commun de célébrer les deux révolutions russes.


Ecrite pour le dixième anniversaire de la révolution de 1917, la Deuxième «A Octobre» (1927), la plus brève des symphonies de Chostakovitch, demeure l’une des moins célèbres et n’est connue au disque qu’à la faveur des intégrales. Cette situation, qui tient peut-être notamment à ce que l’œuvre fait appel à un chœur pour un bref finale sur un poème d’Alexandre Bezymenski (1898-1973), dont le texte est reproduit en complément d’une intéressante notice (en russe, anglais, français et allemand), est à vrai dire assez incompréhensible. Car dans l’enthousiasme postrévolutionnaire des années 1920, le jeune Chostakovitch n’édifie pas encore l’un de ces monuments officiels qu’il devra livrer comme les autres compositeurs soviétiques pour complaire au régime stalinien; bien au contraire, ce sont ici les audaces de ses contemporains (Miaskovski, Mossolov, Prokofiev, ...), une sirène rugissant comme chez Varèse, ou presque, un chœur conquérant mais sans emphase, le tout emmené par Gergiev avec une grande force de conviction.


La concurrence est évidemment plus forte dans la Onzième «L’Année 1905» (1957), hommage à la première révolution en même temps qu’écho d’événements récents, comme la tragédie hongroise de 1956. La rare Deuxième suffirait certes pour recommander ce disque, mais la Onzième ne déçoit nullement: comme lors de son concert parisien de septembre 2009 avec l’Orchestre symphonique de Londres (voir ici), Gergiev tient l’ensemble d’une main de fer, conférant à cette vaste fresque quasi cinématographique une unité et une tension bienvenues.


Simon Corley

 

 

 

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