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01/05/2011
Franz Schubert : Sonate pour arpeggione, D. 821 – Sonatine n°1, D. 384 – Trio pour piano et cordes n°1, D. 898
Ilya Gringolts (violon), Marc Coppey (violoncelle), Peter Laul (piano)
Enregistré à l’heure bleue, La Chaux-de-Fonds (septembre 2009) – 77’11
aeon AECD 1095 (distribué par Harmonia mundi)
Bien représentés dans le catalogue d’aeon (voir ici et ici), Marc Coppey et Peter Laul se retrouvent cette fois dans Schubert. Accompagné d’un intéressant entretien entre le violoncelliste et Jérémie Szpirglas (en français et anglais), cet album débute par une Sonate pour arpeggione étonnement calme et voluptueuse (ton mesuré, sentiments exprimés avec tact). Veillant à la clarté, la limpidité et l’équilibre, le duo privilégie l’intimité des salons feutrés mais leur proposition, cohérente et achevée, s’écoute volontiers.
En revanche, le Premier Trio pour piano et cordes, avec le concours d’Ilya Gringolts, s’installe dans la salle de concert. Engagement perceptible, au point d’entendre les respirations, accents marqués avec franchise, échanges soutenus, voilà qui accuse le contraste mais cette lecture partage avec celle de la Sonate un souci identique du relief, du phrasé et des détails. Les musiciens progressent avec allant et varient judicieusement le propos. La nostalgie de l’Andante un poco mosso succède à un premier mouvement lumineux et optimiste, l’effervescence du Rondo à un Scherzo spirituel et relevé. Schubert n’a pas composé pour le violoncelle ? Qu’importe, Marc Coppey a transcrit la Première Sonatine à l’origine conçue pour violon en trouvant les éclairages adéquats. Cette œuvre plus secondaire au regard du reste du programme bénéficie du même savoir-faire qui combine lyrisme, assurance et séduction des timbres.
Le site de Marc Coppey
Le site d’Ilya Gringolts
Sébastien Foucart
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