About us / Contact

The Classical Music Network

CD

Europe : Paris, Londn, Zurich, Geneva, Strasbourg, Bruxelles, Gent
America : New York, San Francisco, Montreal                       WORLD


Newsletter
Your email :

 

Back

01/02/2011
Wolfgang Amadeus Mozart : Così fan tutte, K. 588

Malin Hartelius (Fiordiligi), Anna Bonitatibus (Dorabella), Martina Janková (Despina), Javier Camarena (Ferrando), Ruben Drole (Guglielmo), Oliver Widmer (Don Alfonso), Chor der Oper Zürich, Ernst Raffelsberger (chef de chœur), Enrico Cacciari (pianoforte), Claudius Herrmann (violoncelle), Orchester der Oper Zürich, Franz Welser-Möst (direction), Sven-Eric Bechtolf (mise en scène), Rolf Glittenberg (décors), Marianne Glittenberg (costumes), Jürgen Hoffmann (éclairages), Felix Breisach (réalisation)
Enregistré en public à Zurich (juin-juillet 2009) – 199’56
Album de deux DVD Arthaus 101 495 ou Blu Ray 101 496 (distribué par Intégral) – Format 16:9 – Region code: 0 – PCM Stereo/Dolby Digital 5.1/DTS 5.1 (sous-titres en italien, anglais, allemand, français, espagnol et chinois)






Désormais Generalmusikdirektor à Vienne, Franz Welser-Möst était précédemment en poste à l’Opéra de Zurich, où, avant de laisser place à Daniele Gatti, il a conclu la dernière saison de son mandat, entamé en 1995, avec le présent Così fan tutte. C’était en même temps le dernier volet d’une «trilogie da Ponte» entamée en 2006 avec Don Giovanni et poursuivie en 2007 avec Les Noces de Figaro, autant de productions confiées à une même équipe tant pour la mise en scène que pour les décors, les costumes et les lumières.


La réalisation précise de Felix Breisach rend justice à la mise en scène de Sven-Eric Bechtolf, inventive et active, volontiers ironique et distante, sous les lumières cliniques de Jürgen Hoffmann, tout en cultivant un certain goût pour la farce, avec des effets comiques un peu appuyés, au besoin en dessous de la ceinture, mais réservant toutefois un dénouement inhabituellement tragique. Le cabinet de curiosités de Don Alfonso s’efface rapidement devant le décor d’une blancheur immaculée, en harmonie avec les tenues des choristes: conçu par Rolf Glittenberg, il est suffisamment abstrait, élégant et dépouillé pour demeurer inchangé jusqu’à la fin de l’opéra. La symétrie de ses hauts panneaux et larges ouvertures renvoie à celle des trois couples de personnages et ses parois obliques ménagent les recoins nécessaires aux nombreux apartés et parties de cache-cache suggérés par le livret.


Dans les costumes classiquement XVIIIe de Marianne Glittenberg, les six protagonistes forment un ensemble homogène et convaincant, à commencer par les deux sœurs d’emblée pas insensibles au charme des «Albanais»: difficile de départager les qualités vocales de Malin Hartelius et Anna Bonitatibus, et la Despina de Martina Janková ne le leur cède en rien. Du côté masculin, Javier Camarena apporte à Ferrando un fort plaisant velours belcantiste, mais son alter ego Ruben Drole ne lui est pas inférieur, tandis qu’Oliver Widmer réussit une belle composition en Don Alfonso plutôt inquiétant derrière ses petites lunettes aux verres fumés. Dans la fosse, l’orchestre adopte le caractère léger et acéré des formations baroques, bénéficiant également de l’apport des cors, trompettes et timbales à l’ancienne, mais la direction de Franz Welser-Möst ne précipite pas systématiquement le tempo, tant s’en faut, et laisse même largement respirer les airs et ensembles.


En somme, une parution plus que recommandable, complétée par une notice et un synopsis (en anglais, français et allemand) de Ronny Dietrich, dont il est permis de contester l’affirmation selon laquelle «il a fallu attendre les années 1970 pour que Così fan tutte reprenne ses droits dans la version de Mozart et da Ponte».


Le site de l’Opéra de Zurich
Le site d’Anna Bonitatibus
Le site de Martina Janková


Simon Corley

 

 

 

Copyright ©ConcertoNet.com