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01/01/2011
Wolfgang Amadeus Mozart : Exsultate, jubilate, K. 158a [165] – Messe n° 16 en ut mineur, K. 417a [427]: Et incarnatus est
Frédéric Chopin : Concerto pour piano n° 2, opus 21
Robert Schumann : Symphonie n° 1 «Frühlingssinfonie», opus 38
Christine Schäfer (soprano), Emanuel Ax (piano), Berliner Philharmoniker, Bernard Haitink (direction), Bob Coles (réalisation)
Enregistré en public à Cracovie (1er mai 1999) – 94’15
Arthaus 107 160 (distribué par Intégral) – Format 16:9 – Region code: 0 – PCM Stereo/Dolby Digital 5.1
Depuis 1991, l’Orchestre philharmonique de Berlin célèbre chaque année le 1er mai le jour de sa fondation (en 1882) par un «concert européen» donné dans une grande ville du vieux continent sous la baguette de son directeur musical (Abbado en 1991, 1994, 1996, 1998 et 2002, Rattle en 2004, 2005, 2007 et 2008) mais aussi de chefs prestigieux, tel Bernard Haitink en 1999 à Cracovie. Au regard de millésimes plus récents également publiés en DVD, 1999 évoque hélas davantage 2008, plutôt médiocre sous la direction de Rattle, que le millésime 2009, beaucoup plus réussi avec Muti. Devant un public d’un autre temps, mûr, bien cravaté et bien peigné, entassé sur les bancs de la basilique Sainte-Marie (XIVe), et dans une prise de son brumeuse, les musiciens paraissent bien à l’étroit entre les stalles du chœur, malgré un effectif modeste en cordes. Les spectateurs donnent l’impression de s’ennuyer poliment mais fermement: à vrai dire, il n’est guère difficile de les comprendre.
Christine Schäfer rend hommage à la vocation religieuse du lieu en chantant avec application l’Exsultate, jubilate (1773) et l’«Et incarnatus est» de la Messe en ut mineur (1783) de Mozart, puis Emanuel Ax vient rendre hommage à l’enfant du pays avec le Second Concerto (1829) de Chopin et c’est la date qui a sans doute inspiré le choix de la Première Symphonie «du printemps» (1841) de Schumann. Mais l’ensemble du programme souffre de la direction d’un Haitink soporifique et compassé: le chef néerlandais est certes réputé pour sa sobriété et son respect des partitions, mais, sans doute peu servi par les conditions dans lesquelles ce concert a été donné et enregistré, il penche cette fois-ci du mauvais côté, celui d’un académisme de bon ton, sans vie, sans aspérité. La réalisation peut s’attarder longuement sur les richesses baroques de la basilique, l’ensemble n’en demeure pas moins d’un ennui profond, qu’une bien sommaire notice de présentation (en anglais, français et allemand) ne contribue nullement à égayer.
La page des Europakonzerte sur le site de l’Orchestre philharmonique de Berlin
Le site de Christine Schäfer
Le site d’Emanuel Ax chez Sony
Simon Corley
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