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12/01/2010 Robert Schumann : Fantaisie, opus 17
Wolfgang Amadeus Mozart : Fantaisie, K. 397
Ludwig van Beethoven : Fantaisie, opus 77
Alexandre Scriabine : Fantaisie, opus 28
Vladimir Horowitz : Carmen Fantasy Marylin Frascone (piano)
Enregistré en 2010 (lieu non précisé) – 58’55
Intégral Classic INT 221.174 (distribué par Intégral)
Après avoir associé Liszt et Ravel (voir ici), Marylin Frascone propose, toujours chez le même label, un florilège de Fantaisies qui atteint un minutage un peu plus satisfaisant que celui de son précédent album.
La pianiste française, formée dans son pays natal puis en Russie, traduit les tourments de la Fantaisie de Schumann avec retenue (mesures introductives du premier mouvement) et agence clairement les idées sans exposer trop crûment les conflits psychologiques. Cette proposition personnelle et approfondie s’écoute d’autant plus volontiers que la maîtrise s’avère de premier ordre. Le reste du programme comporte des pages de moindre envergure, ce qui n’enlève rien à son intérêt. Amoureusement ciselée et proportionnée, la Fantaisie en ré mineur de Mozart débute de façon feutrée et se poursuit avec esprit et liberté. Marylin Frascone opte ensuite pour la Fantaisie en sol mineur de Beethoven qui, sous ses doigts, annonce Schumann. Autre registre avec la remarquable Fantaisie en si mineur de Scriabine jouée par moments avec délicatesse, ce qu’appelle du reste cette musique, sans omettre cette tension sous-jacente qui ne la rend que plus impressionnante. Là aussi, cette interprète bien trop discrète emploie ses moyens à bon escient et se distingue par sa pondération, qui ne gomme pas le caractère de la musique comme le prouve, comme une sorte de bis, cette Carmen Fantasy de Horowitz étincelante et enlevée sans effets de manche. Ce disque soigné et intelligent comporte une notice en français de Francis Drésel.
Sébastien Foucart
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