|
Back
11/03/2010
Astor Piazzolla : Allegro Tangabile – Concierto para quinteto – Tanti Anni Prima – Histoire du Tango – Soledad – Chin Chin – Milonga carrieguera
Marc Grauwels (flûte), Astoria : Isabelle Chardon (violon), Eric Chardon (violoncelle), Leonardo Anglani (piano), Santo Scinta (percussion), Christophe Delporte (accordéon, bandonéon)
Enregistré en public à la Salle Ravenstein, Bruxelles (février 2010) – 55’13
Fuga Libera FUG608 (distribué par Harmonia mundi)
Pour son troisième disque chez Fuga Libera, enregistré en public (malheureusement sans les applaudissements), Astoria interprète de nouveau Piazzolla (1921-1992) en compagnie, cette fois, de l’épatant flûtiste Marc Grauwels, dédicataire et créateur, à Liège en 1985, de l’inoubliable Histoire du Tango. En l’intégrant dans son catalogue, ce label prouve, s’il en était besoin, que le compositeur argentin compte aujourd’hui parmi les classiques – n’a-t-il d’ailleurs pas étudié avec Alberto Ginastera et Nadia Boulanger ? Aux détracteurs ou aux sceptiques, il suffira de leur faire écouter le Concierto para quinteto, le Concert d’aujourd’hui, d’une épatante modernité, ou Chin Chin qui comporte de formidables interventions solistes.
Diplômés de conservatoires (Bruxelles, Mons), membres, pour certains, de formations symphoniques (Orchestre national de Belgique, Orchestre royal de chambre de Wallonie, Orchestre philharmonique du Luxembourg), les membres de ce quintette révèlent avec rigueur et un enthousiasme véritablement communicatif (voir ici) l’invention mélodique, harmonique et rythmique, parfois complexe, de cette musique inoubliable. Placé en tête de ce programme judicieusement contrasté, l’Allegro Tangabile annonce la couleur : Isabelle et Eric Chardon, Leonardo Anglani, Santo Scinta et Christophe Delporte, auteur des adaptations, allient précision et naturel tout en suscitant émotion et nostalgie. Leur jeu revigorant et expressif comporte des merveilles de nuances, perceptibles dans les pages moins agitées, et produit des effets sonores tout simplement savoureux. Un plaidoyer convaincant pour le tango nuevo, surtout que la prise de son privilégie la proximité sans impression d’écrasement.
Le site d’Astoria
Sébastien Foucart
|
