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12/01/1999
Claudio Arrau (III)
Chopin : Préludes op. 28, Prélude op. 45, Prélude en la mineur, 2 Nocturnes op. 48 ; Debussy : Images, livre II, Granados : La Jeune fille et le rossignol ; Liszt : Vallée d’Obermann ; Mozart : Fantaisie en ut mineur ; Schubert : Moments musicaux ; Verdi/Liszt : Paraphrase sur Aida
Philips 456 712-2 (2 CD), Collection « Grands pianistes du XXe siècle »
Après déjà deux albums consacrés à Claudio Arrau, déjà chroniqués dans ces colonnes, le troisième volume consacré au pianiste chilien dans la collection « Grands pianistes du XXe siècle » nous laisse une fois de plus toujours admiratif, même si l’amour n’accompagne pas systématiquement l’admiration. Les 24 Préludes de Chopin comptent parmi les grandes versions de l’oeuvre : un piano profond, une vraie musicalité, et un piano aux sonorités riches et égales. Comme toujours chez Arrau, les tempi sont assez lents. Les Moments musicaux de Schubert sont articulés de manière un peu excessive (les appoggiatures deviennent égales aux autres notes), mais c’est défendable. Dans ses Images de Debussy ou la Fantaisie de Mozart, on admire la palette sonore, mais l’interprétation n’enthousiasme pas : c’est contrôlé, c’est musical, mais il pourrait parfois y avoir un peu plus de folie, de passion, de subjectivité. Si l’on peut préférer d’autres interprètes dans ces oeuvres, on doit cependant reconnaître qu’Arrau laisse là un héritage vraiment personnel et assez fascinant.
Stéphan Vincent-Lancrin
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