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11/02/2010
Leoš Janáček: Kátya Kabanová
Karita Mattila (Kát'a), Oleg Bryjak (Dikoj), Miroslav Dvorský (Boris), Dalia Schaechter (Kabanicha), Guy de Mey (Tikhon), Gordon Gietz (Koudrjáš), Natasha Petrinsky (Varvara), Marco Moncloa (Kouliguine), Itxaro Mentxaka (Glaša), María José Suárez (Fekluša), Chœur et Orchestre du Teatro Real, Chœur et Orchestre symphonique de Madrid, Jiři Bĕlohlávek (direction musicale), Peter Burian (chef des chœurs), Robert Carsen (mise en scène), Robert Carsen & Peter Van Praet (lumières), Ian Burton (dramaturgie), Patrick Kinmonth (décors et costumes), François Roussillon (réalisation TV)
Filmé en HD au Teatro Real de Madrid (novembre 2008) – 108 mn
Référence Fra Musica: FRA003 (distribué par harmonia mundi) – Référence Blu Ray: FRA 503 – Format 16/9 anamorphique – Toutes zones – Dolby digital Stéréo/DTS 5.1 – Sous-titres en français, anglais, allemand, espagnol et italien
Anversois et Madrilènes ont eu le bonheur de voir cette production de Kátya Kabanová du Vlaamse Opéra d'Anvers, superbement mise en scène par Robert Carsen et captée non moins superbement par François Roussillon. Nos deux compères n'en sont pas à leur première collaboration: Les Contes d'Hoffman et Capriccio à l'Opéra de Paris, Le Songe d'une nuit d'été au Liceu de Barcelone, Le Couronnement de Poppée au festival de Glyndebourne, Armide au Théâtre des Champs Élysées, ou encore Candide au Châtelet. Pour cette Kátya Kabanová on peut vraiment parler de symbiose tant un réalisateur de talent semble profiter d'un metteur en scène inspiré. Cette vision de Carsen, sur laquelle nous ne reviendrons pas en détails (lire ici), est d'une beauté sidérante, audacieuse et puissamment poétique. Toute l'action se déroule sur une immense étendue d'eau où flottent d'étroites planches, sol précaire sur lequel les personnages évoluent, et où se réfléchissent des images d'une grâce inouïe, sculptées par les magnifiques lumières de Peter Van Praet.
La distribution est excellente, quoique largement dominée par une Karita Mattila au sommet de ses moyens dramatiques et vocaux. Elle est rêveuse, tourmentée, mais toujours intense. On ne saurait imaginer meilleure interprète pour ce rôle.
Chœurs et orchestres signent une excellente prestation. Ils sont placés sous la baguette passionnée, délicate, fragile (au bon sens du terme) de Jiři Bĕlohlávek qui nous offre une Kátya Kabanová d'une beauté magistrale.
Le coffret, toujours aussi soigné chez Fra Musica, présente un livret dans les mêmes langues que les sous-titres.
Ce DVD, qui sortira le 18 novembre, confirme la formidable réussite d'un spectacle qui s'approche de la perfection. Il avait le devoir d'exister afin d'assurer la pérennité d'une production qui fera date dans l'histoire de cet ouvrage.
Christian Dalzon
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