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10/05/2010
Frédéric Chopin : Ballades n°1, opus 23, n°2, opus 38, n°3, opus 47 et n°4, opus 52 – Concerto pour piano et orchestre n°2, opus 21
Lise de la Salle (piano), Staatskapelle Dresden, Fabio Luisi (direction)
Enregistré en public au Semperoper de Dresde (septembre 2009 [Concerto]) et au Studio MDR de Leipzig (février 2010) – 77’
Naïve V5215





Contrairement aux quatre précédents (voir ici et ici), le cinquième album de Lise de la Salle (née en 1988), agrémenté de jolies photographies glamour, se concentre sur un seul compositeur, en l’occurrence Chopin.


La pianiste aborde les Ballades dans des tempi globalement lents, bien que les passages animés se caractérisent par un jeu heureusement plus diligent. Il en résulte des effets de contraste marqués, en soi acceptables, mais en optant pour une allure trop posée, l’interprète prend le risque de lâcher un peu de la substance de cette musique. Néanmoins, l’approche est assumée, défendue avec autant de sincérité que de profondeur et fait entendre une voix personnelle. Certains la trouveront caricaturale mais il ne s’agit pas d’un Chopin pâle, affecté ou trop précieux surtout que Lise de la Salle cerne correctement les emportements et la grandeur des Troisième et Quatrième Ballades. Il serait plus juste de parler d’émois exprimés avec pudeur. Si l’option peut se discuter, il n’en va pas de même de la maîtrise digitale : articulation nette, sonorité douce et polie, jeu perlé dans les pages rapides, qualité de la construction, absence de saturation.


Enregistré quant à lui en public, bien que les applaudissements aient été retirés au montage, le Second Concerto pour piano présente de quoi rallier les suffrages grâce, pour commencer, à la prestation active et de belle facture de la Staatskapelle de Dresde dirigée par Fabio Luisi. Les musiciens, tous nommés dans la notice (en français, anglais et allemand), mêlent leur voix à celle de Lise de la Salle dans un juste équilibre. Cette dernière déploie un éventail expressif varié, contrôle tant la puissance que la respiration et témoigne, là aussi, d’équilibre, de finesse et de pondération. Le Larghetto constitue à lui seul un modèle de goût et de sensibilité mais les mouvements qui l’entourent convainquent totu autant, le chef, l’orchestre et la soliste conduisant le propos avec ductilité et assurance.


Le site de Lise de la Salle


Sébastien Foucart

 

 

 

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