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09/14/2010 «Un soir»
Johann Sebastian Bach : Sonate pour flûte et clavier, BWV 1020
Christoph Willibald Gluck : Orphée et Eurydice: «Danse des esprits bienheureux»
François Borne : Fantaisie brillante sur «Carmen»
Gabriel Fauré : Après un rêve, opus 7 n° 1 – Les Berceaux, opus 23 n° 1
Claude Debussy : Beau soir
Richard Wagner : Wesendonck-Lieder: «Träume»
Astor Piazzolla : Histoire du tango: «Night Club 1960»
Béla Bartók : Danses populaires roumaines, sz. 56 Frédéric Chatoux (flûte), Emmanuel Ceysson (harpe), Claude Salvaire (réalisation)
Enregistré en public à Douvres-la-Délivrande (7 juin 2009) – 48’41 (CD) + 50’57 (DVD)
Un disque et un DVD Dirac Multimedia Live Recording LR 01
Frédéric Chatoux (né en 1965) et Emmanuel Ceysson (né en 1984) font paraître un bref récital exclusivement consacré à des transcriptions et arrangements mettant en vedette la flûte et reléguant le plus souvent la harpe à un rôle d’accompagnement. Mais la démarche n’en est pas moins animée par un souci d’authenticité, conforme à l’esprit d’une collection dénommée «Live Recording»: non seulement l’enregistrement a été réalisé en public, mais seule une seule prise de son a été retenue, réalisée en concert ou, pour l’un des morceaux, en répétition générale.
Cela étant, la différence avec des prises en studio n’est pas très sensible: le public demeure discret, les applaudissements ont été coupés (sauf à la toute fin) et les deux solistes de l’Opéra national de Paris sont habitués à de telles prises de risque qu’il ne fallait donc pas s’attendre à ce qu’ils trébuchent. Couvrant des styles et des époques très divers, «De Bach à Piazzolla», ainsi que l’indique le sous-titre, leur programme débute à l’époque baroque avec une Sonate en sol mineur de Bach – mais de quel Bach? Carl Philipp Emanuel davantage que Jean-Sébastien, semble-t-il – puis l’incontournable «Danse des esprits bienheureux» d’Orphée et Eurydice (1762) de Gluck.
Si les violonistes ont Sarasate et Waxman, les flûtistes ont de leur côté François Borne (1840-1920), qui a également écrit une Fantaisie brillante sur «Carmen», dont l’intérêt est toutefois moindre que celui des pièces équivalentes pour violon. Intitulé «Un soir», le disque s’aventure ensuite «Autour de la nuit», avec plusieurs mélodies de Fauré – Après un rêve (1878), Les Berceaux (1879) –, de Debussy – Beau soir (1880) – ou de Wagner – «Träume» extrait des Wesendonck-Lieder (1858), dont les textes sont reproduits dans la notice (en français, anglais et allemand) qui comprend par ailleurs un texte de présentation de Frédéric Chatoux, puis «Night Club 1960» extrait d’Histoire du tango de Piazzolla. Existant elles aussi dans une infinité de versions pour les instruments les plus variés, les six Danses populaires roumaines (1917) de Bartók, qui sonnent très bien pour cette formation, concluent avec brio cette parution sans surprise mais tout à fait plaisante.
L’album offre par ailleurs le témoignage vidéo du même concert, qui, limité aux images de deux caméras alternant des plans assez statiques, n’apporte pas grand-chose de plus.
Simon Corley
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