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09/12/2010
Gustav Mahler : Symphonie n° 9

Tonhalle-Orchester Zürich, David Zinman (direction)
Enregistré à Zurich (28 septembre-1er octobre 2009) – 89’02
Album de deux disques RCA 88697 72690 (distribué par Sony)





Diversement appréciée au fil de ses précédents volumes (voir les comptes rendus des Quatrième, Cinquième, Septième et Huitième), l’intégrale Mahler de David Zinman et de l’Orchestre de la Tonhalle de Zurich, toujours agrémentée de notices exemplaires de Thomas Meyer (en allemand, anglais et français), arrive quasiment à son terme avec cette Neuvième (1910), au tournant de deux années fastes en célébrations du compositeur, une Dixième étant annoncée pour novembre.


Cette Neuvième de près d’une heure et demie de durée requiert deux disques et est donc vendue au prix fort. Un investissement que les amateurs de somptuosité instrumentale, trouveront sans nul doute justifié: d’une rare qualité, la prestation de la formation suisse, onctueuse dans une acoustique ronflante et une prise de son abondant en détails, porte haut l’étendard du postromantisme tout en ratissant large parmi les devanciers et successeurs, de Berlioz à Chostakovitch en passant par Bruckner et Berg. De couleurs étonnantes en figures grimaçantes, de splendides alliances de timbres en paysages désolés, David Zinman conduit une démonstration d’une sidérante réussite, mais plus hautaine qu’intimidante.


Car cette délectation sonore, qui, si elle constitue un atout incontestable de cet enregistrement, marque du même coup les limites d’une interprétation dont le propos ne paraît guère aller au-delà de cet aboutissement technique. Malgré la lenteur des tempi, plus perceptible dans les ländler du deuxième mouvement que dans l’Andante comodo ou même dans les 29 minutes de l’Adagio, le fil ne se perd certes jamais, mais la perfection et l’admiration semblent prendre la place de l’expression et de l’émotion, et l’on en vient à regretter la chaleur de Walter/Vienne (EMI), la générosité de Barbirolli/Berlin (EMI), la démesure de Bernstein/New York (Sony) ou l’intransigeance de Neumann/Leipzig (Berlin Classics).


Simon Corley

 

 

 

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