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09/11/2010
Carl Orff : Carmina burana
Patricia Petibon (soprano), Hans-Werner Bunz (ténor), Christian Gerhaher (baryton), Tölzer Knabenchor, Gerhard Schmidt-Gaden et Ralf Ludewig (chefs de chœur), Chor des Bayerischen Rundfunks, Robert Blank (chef de chœur), Symphonieorchester des Bayerischen Rundfunks, Daniel Harding (direction)
Enregistré en public à Munich (15 et 16 avril 2010) – 61’29
Deutsche Grammophon 477 8778 (distribué par Universal)





Nullement indispensable, cette parution constitue-t-elle pour autant une déception?


Oui, au vu de l’affiche: un concert public à Munich, fief de Carl Orff; le Chœur et l’Orchestre symphonique de la Radio bavaroise, que leur directeur musical, Mariss Jansons, a portés au plus haut niveau depuis son arrivée en 2003; des solistes prometteurs. Bref, même si les versions ne manquent pas au catalogue, il y avait de quoi produire un disque superbe. Et, de fait, la qualité instrumentale et chorale est au rendez-vous, même si la prise de son, assez sourde, ne met guère en valeur les tutti.


Non, compte tenu des travers dont Daniel Harding est coutumier. Dans l’entretien faisant office de notice introductive (en anglais, allemand et français, suivie de l’intégralité du livret et de sa traduction), dont une moitié s’embarrasse de considérations cocasses à force de laborieuses circonlocutions sur la popularité et le style de l’œuvre, et l’autre n’éclaire à aucun moment le contexte historique ambigu voire malsain qui entoure le compositeur, le chef anglais revendique certes un louable souci du détail. Mais pour quelques trouvailles intéressantes, il retombe hélas dans ses péchés pas si mignons que cela: direction globalement lente, souvent exagérée ou même narcissique, qui finit par contaminer les chanteurs eux-mêmes. Ils en font trop, à commencer par Christian Gerhaher, d’une belle finesse de voix mais excessivement affecté dans son expression et pas toujours très au point, tandis que Patricia Petibon minaude, ne brille pas par sa justesse et ne réussit pas franchement ses périlleux aigus. L’impact, la force primitive, la brutalité, le caractère rituel, le Stravinski du Sacre ou des Noces, que Harding évoque pourtant dans son interview, tout cela n’apparaît ici que de manière assez émoussée.


Bref, mieux vaut en rester au classique Jochum/Radio bavaroise (DG) ou au moins connu mais remarquable Ormandy/Philadelphie (Sony).


Le site de Daniel Harding
Le site de Christian Gerhaher


Simon Corley

 

 

 

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