About us / Contact

The Classical Music Network

CD

Europe : Paris, Londn, Zurich, Geneva, Strasbourg, Bruxelles, Gent
America : New York, San Francisco, Montreal                       WORLD


Newsletter
Your email :

 

Back

09/10/2010
Georg Friedrich Händel : Six concerti grossi opus 3, HWV 312 à HWV 317

Kammerorchester Basel, Julia Schröder (direction)
Enregistré au Landgasthof Riehen, Suisse – (9-11 et 14 juin 2009) – 55’04
Deutsche Harmonia Mundi 88697575202 (distribué par Sony) – Notice trilingue (anglais, allemand et français) de Hans-Georg Hofmann





Les six Concertos opus 3 de Georg Friedrich Händel (1685-1759) ont été publiés en 1734. Même si le concerto fait parfois figure de pain quotidien pour les compositeurs baroques, cette série constitue une œuvre de circonstance puisqu’ils «furent donnés à l’occasion du mariage du prince d’Orange avec la princesse royale de Grande-Bretagne à la Chapelle royale de Saint-James». Alors qu’on pouvait éventuellement s’attendre à la présentation d’œuvres convenues, Händel déjoue les pronostics et, comme souvent, fait preuve d’inventivité et d’audace. Ainsi, même si, par exemple, l’ouverture de son opéra Ottone, Re di Germania (1722) est reprise dans le Concerto HWV 317, de même que celle d’Amadigi di Gaula (1715) figure dans le Concerto HWV 314, il développe ici tout l’éventail de sa technique d’orchestrateur hors pair.


Si la discographie pléthorique de ces concertos demeure dominée par les versions dirigées par Minkowski (chez Erato) et Richard Egarr (à la tête de l’Academy of Ancient Music chez Harmonia Mundi), on tressera de justes lauriers pour la présente gravure qui distille une fraîcheur et une inventivité de tous les instants.


Les élans et échos du vivace du Concerto HWV 313 instaurent d’emblée une superbe atmosphère, volontariste, frémissante et séductrice à la fois. Le Largo issu de la même pièce, dominé par le violoncelle puis par le hautbois, prouve ensuite la souplesse de l’orchestre qui fait preuve d’une belle dextérité, les deux derniers mouvements prêtant immédiatement au pas de danse. Le Concerto HWV 312, premier à être numéroté mais deuxième à être ici interprété, fait également la part belle au violon solo (magnifiquement tenu par Julia Schröder tout au long de ce disque) mais on aurait tort de passer sous silence les flûtes à bec dont la douceur contribue pleinement au très beau climat de l’œuvre. De même, les hautbois sont de nouveau fortement mis à contribution, comme ils le sont d’ailleurs dans le premier Allegro du Concerto HWV 314, avec une égale réussite. La trépidation du second Allegro de ce concerto laisse ensuite la place à un enchaînement classique chez Händel, Andante – Allegro, qui inaugure le Concerto HWV 315, peut-être le plus recherché des six concertos de l’Opus 3. Là encore, individuellement et collectivement, l’Orchestre de chambre de Bâle est indéniablement à son affaire, qu’il s’agisse d’accentuer la rythmique de sicilienne du premier mouvement ou de jouer avec les nuances (notamment dans le Minuetto alternativo). Enfin, on ne manquera pas de louer les excellents Giorgio Paronuzzi et Ieva Saliete qui, respectivement au clavecin et à l’orgue, contribuent pleinement (notamment dans l’Allegro du Concerto HWV 317) à faire de ce disque une belle référence avec laquelle il faut désormais compter même si l’on peut parfois regretter un peu trop de précipitation dans les mouvements rapides.


Le site de Julia Schröder
Le site de l’Orchestre de chambre de Bâle


Sébastien Gauthier

 

 

 

Copyright ©ConcertoNet.com