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07/24/2010
Wolfgang Amadeus Mozart : Les Concertos pour cor – Quintette pour cor en mi bémol majeur, K. 386c [407]

Dennis Brain (cor), Philharmonia Orchestra, Herbert von Karajan (direction), Quatuor Griller
Enregistré à Londres (6 octobre 1944 [Quintette], 12-13 novembre 1953) – 69’59
Opus Kura OPK 7014 (distribué par DistrArt) – Notice bilingue (japonais et anglais) d’Atsushi Yamao





A l’instar des précédents disques parus chez cet éditeur, on reste perplexe: quel est l’intérêt de rééditer des gravures aussi connues des mélomanes, déjà disponibles dans des éditions économiques (on pense naturellement à celles parues chez EMI «Great recordings of the Century», qui bénéficient en outre d’un meilleur habillage (il est vrai que ceci n’est pas compliqué vu l’insipide notice du présent disque) et qui ne comportent, contrairement, à ce disque, aucune erreur sur les renseignements donnés? Pour l’instant, force est de constater que la réponse se fait toujours attendre.


En l’espèce, nul besoin d’être excessivement disert sur un disque qui a, dès sa sortie, été unanimement salué et qui continue de fasciner. L’intégrale des Concertos pour cor de Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) fut enregistrée les 12 et 13 novembre 1953 (et non en 1952 comme indiqué) au Kingsway Hall de Londres sous la direction du producteur artistique Walter Legge. Considérée comme un des meilleurs enregistrements de Herbert von Karajan (1908-1989) en tant qu’accompagnateur dans un concerto, elle bénéficie en premier lieu de l’interprétation de Dennis Brain (1921-1957), génial corniste solo de l’Orchestre Philharmonia, disparu prématurément dans un accident de voiture lors du festival d’Edimbourg. Bénéficiant de lignes mélodiques relativement simples (contrairement au Concerto pour clarinette par exemple sans parler de nombreux Concertos pour piano), Dennis Brain sert ces pages avec un naturel confondant (le Rondo du Premier concerto) et avec une constante poésie (on écoutera notamment le Rondo du Deuxième et la Romanza du Troisième). Tour à tour véhément et enjôleur, Karajan dirige avec soin un orchestre qui, plus que jamais, s’avère être au diapason du soliste, le jeu galant caractérisant de bout en bout (écoutez le Rondo du Quatrième) une gravure qui demeure au sommet de la discographie.


Il en va de même du Quintette pour cor qui, lui aussi, continue de séduire. Fruit de l’amitié que Mozart portait au corniste salzbourgeois Ignaz Leutgeb, également dédicataire des quatre concertos susmentionnés, c’est une page peu recherchée, notamment dans la mélodie ou dans le jeu entre le quatuor et le soliste, mais tout à fait agréable à écouter. Dennis Brain joue cette partition avec une impressionnante maîtrise (il n’a alors que vingt-et-un ans) tant du point de vue technique que strictement musical, l’Andante étant à ce titre exemplaire.


On ne peut que regretter qu’Opus Kura n’ait pas profité de cette réédition pour davantage travailler sur la bande son qui s’avère parfois difficilement audible. De même, pourquoi ne pas y avoir adjoint le Quintette pour piano et vents, également enregistré par Brain? En outre, rappelons que, contrairement à ce qu’indique la jaquette, le quatuor à cordes s’appelle Griller et non Guriller … Bref, plus que jamais, la question initiale de l’intérêt de ce disque demeure!


Sébastien Gauthier

 

 

 

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