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07/18/2010
Béla Bartók : Concertos pour violon n° 1, sz. 36, et n° 2, sz. 112

Thomas Zehetmair (violon), Budapesti Festiválzenekar, Iván Fischer (direction)
Enregistré à Budapest (juin 1995) – 56’59
Berlin Classics 0115292BC (distribué par Intégral) – Notice en allemand et anglais





Il s’agit d’un disque assez bref consistant en une réédition d’un enregistrement datant de quinze ans des deux concertos pour violon de Béla Bartók (1881-1945). Le Second (1938) est une œuvre phare, puissante, de la maturité du compositeur hongrois tandis que le Premier (1905) est une œuvre de jeunesse, postromantique, brillante, créée en 1958 et, somme toute, assez peu originale. Les deux ne sont assurément pas du même niveau mais le couplage a le mérite de faire découvrir une œuvre méconnue, de mettre les concertos en perspective et de montrer l’évolution considérable de la puissance créatrice du compositeur, le Second concerto démontrant une extraordinaire faculté à transfigurer des thèmes folkloriques et des styles différents dans un langage éminemment personnel et coloré rappelant la Musique pour cordes, percussion et célesta ou la Sonate pour deux pianos et percussion.


Le violon de l’Autrichien Thomas Zehetmair, très en avant, est d’une belle pureté, notamment dans les aigus, confondants, comme d’une virtuosité extrême mais ne captive jamais. Surtout, aucun dialogue ne se noue entre le soliste et l’orchestre. Ce dernier est très curieusement absent, l’enregistrement y étant probablement pour quelque chose. Presque fade, il sert de faire-valoir et ne parvient pas à s’imposer alors que son chef hongrois, Iván Fischer, connaît évidemment parfaitement son Bartók sur le bout de sa baguette.


S’agissant du Second concerto, on est très loin des versions habitées de Yehudi Menuhin ou de la lecture inégalée par son équilibre et sa transparence phénoménale de Gil Shaham au violon et de Pierre Boulez à la tête de l’Orchestre symphonique de Chicago (DG, 1999). Le geste ample du chef français et sa précision légendaire se traduisent de façon étonnante par une épaisseur expressionniste que l’on cherche vainement dans le présent disque. L’interprétation y est certes sans effets, sans pathos, mais aussi sans fermeté – on ne sait pas où on va – et l’ennui guette.


Stéphane Guy

 

 

 

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