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06/22/2010
Modest Moussorgski : Une larme – Impromptu passionné – Rêverie – Scène de foire – Au village – En Crimée – Hopak de jeunes Ukrainiens gaillards – Souvenir d’enfance – Souvenirs d’enfance – La Capricieuse – La Couturière – Scherzo – Intermezzo in modo classico – Jeux d’enfants – Une nuit sur le Mont Chauve (transcription de Konstantin Tchernov) – Méditation – Tableaux d’une exposition
Alice Ader (piano)
Enregistré à l’Ircam, Paris (octobre 2009) – 136’42
Double album Fuga Libera FUG566 (distribué par Harmonia Mundi)





Pour son troisième enregistrement chez Fuga Libera, Alice Ader se concentre sur Moussorgski. Ces nouveaux Tableaux d’une exposition laissent une impression mitigée due, avant tout, à un instrument clinquant et dur (à moins que cela ne soit imputable à l’acoustique de l’Ircam). Les « Promenades » en souffrent, d’autant que l’interprète en rajoute dans le monumental, tandis que les autres épisodes, qui se succèdent de façon séquentielle, se caractérisent par une gestion discutable de la dynamique et des tempi. Cela mène à un déficit de fluidité (« Tuileries ») et à une progression fluctuante (« Limoges »). Selon la sensibilité de l’auditeur, « Il vecchio castello » paraîtra hypnotique ou lâche. Alice Ader traduit par contre de façon ludique certaines pages comme le « Ballet des poussins dans leurs coques ».


Il y a donc largement de quoi trouver son bonheur ailleurs mais l’intérêt de ce double album, doté d’un texte de présentation (en français et en anglais) une fois de plus exemplaire de Michel Stockhem, réside dans les autres œuvres gravées, ni plus ni moins que tout le reste de la production pianistique du compositeur. Une nuit sur le Mont Chauve constitue une curiosité : Konstantin Tchernov a réalisé une transcription habile de la version moins sauvage de Rimski-Korsakov qui bénéficie d’une exécution narrative, volontiers grotesque et baignant dans une atmosphère inquiétante. Malgré tout, le Steinway s’avère décidément bruyant et sans chaleur mais quand la musique le demande, la pianiste touche le clavier avec douceur, apportant presque un répit. Comme Liadov, Moussorgski a laissé une série de petites pièces marquées par le rêve, la passion et, surtout, l’enfance. Elles gagneraient à être mieux connues, en particulier les très dépouillés Une larme et Méditation, certaines pouvant d’ailleurs faire l’objet de bis. A noter que la couverture représente un tableau tardif (1927) de Repin qui a réalisé le célèbre et terrible portrait du musicien à la fin de sa vie.


Le site d’Alice Ader


Sébastien Foucart

 

 

 

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