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06/21/2010
Nino Rota : Concerto pour violoncelle n° 2 – Concerto per archi – Trio pour clarinette, violoncelle et piano

Enrico Bronzi (violoncelle et direction), I Musici di Parma, Alessandro Carbonare (clarinette), Alberto Miodoni (piano)
Enregistré en 2008-2009 – 54’28
Concerto CD 2043 (distribué par DistrArt)





Le travail de Nino Rota ne se limite pas aux compositions pour les films de Fellini, et ce disque est à recommander chaudement, tant il nous rappelle que sa « musique pure » est savoureuse. Le Second Concerto pour violoncelle de 1973 se situe dans la filiation de la Symphonie « Classique » de Prokofiev, avec un côté italien encore plus charmeur. Il s’écoute avec le même agrément qu’un concerto de Haydn par exemple, en jouissant encore davantage des harmonies épicées. Dans le mouvement lent, des variations sur un délicieux Andante cantabile, le chant se fait langoureux, avant que ne s’invite une valse qu’on dirait échappée de quelque Lac des cygnes. Il est une des rares créations du XXe siècle qui satisfasse au plus redoutable des critères de la critique : ai-je autant envie de l’écouter que tant de chefs-d’œuvre du passé ? Dans son cas la réponse est « oui », tant il paraît aussi riche, passionnant et parfait. D’autant que le violoncelle d’Enrico Bronzi est fort chaleureux, d’une virtuosité impeccable, et l’orchestre qu’il dirige précis et plaisant.


Le Concerto per archi de 1977 semble plus néo-baroque dans son Preludio initial pourtant paré d’harmonies romantiques, avant un Scherzo délicat et feutré, une Aria secrète puis enfiévrée, et un final bartókien. L’orchestre sonne de manière un peu acide, avec la couleur typique de ses compositions felliniennes.


Le Trio pour clarinette, violoncelle et piano (1973) évoque davantage Poulenc, la tension motorique de l’Allegro se trouvant interrompue par quelque plainte, que prolonge les sublimes mélodies élégiaques de l’Andante, avant un final pimpant. Les interprètes s’avèrent très inspirés et fort bien enregistrés. Nino Rota cultivait ce que trop de compositeurs contemporains ont négligé ou honni : le plaisir. Et ce plaisir est communicatif !


Philippe van den Bosch

 

 

 

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