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04/22/2010
Josef Suk : Symphonie n° 2 «Asraël», opus 27 – Légende pour des vainqueurs morts, opus 35b

Orchestre national de Belgique, Walter Weller (direction)
Enregistré à Bruxelles (6-11 juillet 2008) – 65’12
Fuga Libera FUG557 (distribué par Harmonia mundi)





Un récent concert parisien (voir ici) a mis en lumière l’injustifiable rareté de la Seconde symphonie «Asraël» (1906) de Josef Suk. Certes de vastes proportions – deux parties d’environ une demi-heure chacune – l’œuvre demeure cependant plus courte que la plupart des symphonies de Mahler. Moins de dix ans après une belle Première symphonie en mi majeur, presque aussi imposante mais de langage et de structure plus traditionnels, Suk renouvelle profondément son style sous l’effet des drames qui se succèdent alors dans sa famille: le décès de son beau-père, Dvorák (1841-1904), puis celui de son épouse Otilie (1878-1905). Cette manière dont le sort s’acharne sur le compositeur n’est pas sans rappeler, à la même époque, Mahler, dont l’esprit grinçant et ironique n’est parfois pas éloigné, ainsi que le fait fort justement observer la notice très complète (en néerlandais, français et anglais) de Michel Stockhem, le fondateur et directeur artistique de Fuga libera. Et si Dvorák est cité, au travers du motif «cruciforme» qui ouvre son Requiem (que Martinů reprendra également à son compte dans sa Sixième symphonie), l’orchestration rappelle plus souvent l’opulence straussienne que la manière de la Symphonie «du nouveau monde».


Après d’éclatantes réussites dans la Cinquième symphonie de Glazounov (voir ici) puis dans la Quatrième de Martinů (voir ici), toujours avec l’étonnant Orchestre national de Belgique dont il est le directeur musical depuis 2007, Walter Weller confirme tant son goût pour les répertoires négligés que ses affinités avec la musique tchèque. Les cinq mouvements sont animés par un intense sens dramatique, mais le chef autrichien n’oublie pas pour autant de mettre en valeur la splendeur de l’instrumentation. Voilà donc un enregistrement qui a sa place au côté des rares références existantes, Talich (Supraphon), Neumann (Supraphon), Svetlanov (Russian Disc) ou, plus récemment, Ashkenazy (Ondine). Atout supplémentaire: le couplage, toujours dans une thématique funèbre, avec la rare Légende des vainqueurs morts (1920), brève «commémoration pour grand orchestre» rendant hommage aux soldats tchèques tombés durant la Première Guerre mondiale.


Simon Corley

 

 

 

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