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03/13/2010
Piotr Ilyitch Tchaïkovski : Symphonie n° 4, opus 36
Camille Saint-Saëns : Concerto pour piano n° 4, opus 44

Robert Casadesus (piano), RIAS-Symphonie-Orchester, Eugene Ormandy (direction)
Enregistré en public à Berlin (24 septembre 1952 [Saint-Saëns] et 6 septembre 1954 [Tchaïkovski]) – 67’59
Audite 95.589 (distribué par Intégral)






Reprenant deux enregistrements en public séparés de deux ans, ce disque rapproche, dans deux œuvres composées à deux ans d’intervalle, deux musiciens nés la même année, que la notice (en allemand et en anglais) qualifie de «transatlantiques»: le chef Eugene Ormandy (1899-1985) qui, né à Budapest sous le nom de Jenö Blau et venu aux Etats-Unis presque par accident, y connut la célébrité; le pianiste et compositeur Robert Casadesus (1899-1972), son aîné de sept mois, qui y vécut de 1935 à 1946 et y bénéficia sans doute encore d’une considération plus importante qu’en France.


Un peu oublié de nos jours, Ormandy, qui, revendiquant ce caractère «transatlantique», avait choisi son nom d’artiste en s’inspirant... du paquebot Normandie, marqua, plus encore que deux autres grands Hongrois – Szell à Cleveland et Reiner à Chicago – la vie musicale d’une cité américaine, Philadelphie, dont il dirigea l’orchestre de 1936 à 1980 (les deux premières années en binôme avec Stokowski). La notice ne dissimule pourtant pas qu’une certaine «superficialité» a pu lui être reprochée. C’est exactement ce que laisse craindre le premier mouvement de la Quatrième symphonie (1877) de Tchaïkovski, intense et dramatique, mais parfois trop lent et maniéré. Les trois autres mouvements se révèlent toutefois plus convaincants, l’Orchestre symphonique de la RIAS, qui était alors celui de Ferenc Fricsay (encore un Hongrois!), faisant preuve d’une remarquable discipline, même si ses bois ou ses cuivres franchissent parfois la ligne jaune.


Pour Casadesus, le Quatrième concerto (1875) fut un véritable cheval de bataille: il s’agit certes du seul de Saint-Saëns dont il ait laissé des témoignages au fil de sa carrière, mais ceux-ci sont très nombreux, aussi bien en concert qu’en studio, avec Monteux (1939), Rodzinski (1944 et 1945), Horenstein (1961), Bernstein (1961) et Muti (1968). En dépit d’un instrument médiocre (ou mal capté), il en livre ici une interprétation superbe d’engagement et de technique, portée par un souffle éloquent qui en restitue tout l’héritage lisztien. Ormandy ne se contente pas d’accompagner, contribuant pleinement au succès d’une version qui, sans atteindre l’insurpassable association de Cortot et Münch (EMI), se range sans nul doute parmi les meilleures.


Un site consacré à Robert Casadesus


Simon Corley

 

 

 

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