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03/11/2010
Ludwig van Beethoven : Triple concerto, opus 56 – Les Créatures de Prométhée, opus 43 (extraits)

Berolina Trio: Nikolaus Resa (piano), Krzysztof Polonek (violon), Katarzyna Polonek (violoncelle) – Musikkollegium Winterthur, Douglas Boyd (direction)
Enregistré à Winterthur (1er-3 décembre 2009) – 60’00
Claves 50-1001 (distribué par Intégral)






Fondé en 2004, le Trio Berolina a adopté le nom latinisé et féminisé de la capitale allemande, où exercent ses membres: le pianiste allemand Nikolaus Resa (né en 1980), le violoniste polonais Krzysztof Polonek (né en 1978), ancien Konzertmeister de la Philharmonie de Dresde et de l’Opéra allemand de Berlin et membre de l’Orchestre philharmonique de Berlin depuis 2009, ainsi que la violoncelliste Katarzyna Polonek (née en 1981). En 2009, la formation berlinoise a notamment obtenu un troisième prix ex æquo (premier et deuxième prix non attribués) au concours Joseph Haydn de Vienne et le prix Marguerite Dütschler: décerné à l’occasion des Sommets musicaux de Gstaad, il lui permet d’enregistrer son premier disque chez Claves avec le soutien d’une grande institution financière helvète.


Le Triple concerto (1804) de Beethoven, œuvre décidément atypique, pour ne pas dire faible, que l’excellente notice d’Etienne Barilier (en anglais, allemand et français) qualifie plaisamment de «repos de Prométhée», bénéficie d’une lecture dynamique et robuste, où l’on admire davantage la finesse du violon que l’intonation souvent problématique du violoncelle. Le complément du disque est quelque peu inattendu: alors que la couverture met en vedette le Trio Berolina, qui aurait donc logiquement pu se mettre en valeur dans l’un des sept Trios de Beethoven, c’est l’orchestre qui est chargé de remplir l’espace libre. Et encore ne le fait-il qu’en partie, ce qui rend d’autant plus incompréhensible que la sélection d’extraits du ballet Les Créatures de Prométhée ait été limitée à sa célèbre Ouverture et à seulement quatre de ses dix-sept numéros.


Sous la baguette du hautboïste anglais Douglas Boyd (né en 1959), qui en est le Chefdirigent depuis 2009, le Collège de musique de Winterthur ne fait pas preuve d’un raffinement excessif, tout en défendant avec conviction ces pages sans doute secondaires mais qui n’en méritent pas moins d’être connues. On retrouve en effet ici certaines des particularités qui ont fait leur renommée, notamment la harpe solo (Numéro 5) et le Finale (Numéro 16), dont Beethoven reprendra le thème pour ses Variations «Eroica» puis dans le dernier mouvement de sa Troisième symphonie «Héroïque».


Le site du Collège de musique de Winterthur
Le site du Trio Berolina


Simon Corley

 

 

 

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