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02/15/2010 Johann Strauss fils : «Die Fledermaus» (Ouverture) – Im Krapfenwald’l, opus 336 – Stürmisch in Lieb’ und Tanz, opus 393 – Wein, Weib, Gesang, opus 333 – Perpetuum mobile, opus 256 – Wiener Bonbons, opus 307 – Champagner-Polka, opus 211 (arrangement Max Schönherr) – Ein Herz, ein Sinn, opus 323 – Morgenblätter, opus 279 – Auf der Jagd, opus 373 – An der schönen, blauen Donau, opus 314
Josef Strauss : Frauenherz, opus 166
Otto Nicolai : «Die lustigen Weiber von Windsor» (Ouverture)
Johann Strauss père : Der Carneval in Paris, opus 100 (arrangement Michael Rot) – Radetzky-Marsch, opus 228
Jacques Offenbach : «Die Rheinnixen» (Ouverture)
Eduard Strauss : Helenen-Quadrille, opus 14
Hans Christian Lumbye : Champagne Galop
Wiener Philharmoniker, Georges Prêtre (direction), Eleonora Abbagnato, Nicolas Le Riche (solistes), Ballett der Wiener Staatsoper und Volksoper, Renato Zanella (chorégraphies), Valentino (costumes), Karina Fibich [concert], Michael Beyer [ballets] (réalisation)
Enregistré en public à Vienne (1er janvier 2010) – 155’09
Decca 074 3376 (distribué par Universal) – Format 16:9 – Region code: 0 – LPCM Stereo/DTS 5.1. Surround
A l’aspect proprement musical de concert du Nouvel An 2010 dirigé par Georges Prêtre, le présent DVD, accompagné des mêmes notes de Clemens Hellsberg (en allemand, anglais et français) que la version audio, n’ajoute hélas rien (voir ici). Et c’est sans surprise qu’on y retrouve la salle dorée du Musikverein, les fleurs multicolores et les gilets gris perle des Philharmoniker. Mais comme il faut décidément que «tout change pour que rien ne change», le millésime 2010 se caractérise par une petite révolution: Brian Large (né en 1939), après avoir filmé l’événement de 1989 à 1993 puis de 1997 à 2009, a laissé la place à Karina Fibich, qui, sans bouleverser l’exercice, lui confère un caractère un peu moins académique, avec des prises de vues inconnues jusqu’alors.
L’image permet bien évidemment aussi de profiter des traditionnels gags visuels que les rires du public permettent seulement de deviner au disque: instruments imitant les oiseaux dans la polka française Im Krapfenwald’l (1869), chef faisant mine de s’éloigner à la fin du Perpetuum mobile (1861) avant de l’interrompre par un «’s ist genug!», percussionnistes remplissant des flûtes à l’issue de la Polka du Champagne (1858), confetti qui concluent le Galop du champagne (1845) de Lumbye, fleurs qui sortent du fusil de Georges Prêtre à la fin de la polka rapide A la chasse (1875).
L’essentiel de l’apport du DVD se situe dans la seconde partie du programme. Deux valses sont (partiellement) illustrées par ces incontournables images touristico-kitsch sans lesquelles un Neujahrskonzert ne serait pas digne de ce nom: Bonbons de Vienne (1866) par une visite de la confiserie Demel – royale et impériale comme il se doit en Cacanie – et Le beau Danube bleu par des vues du fleuve, depuis sa source allemande jusqu’à son delta roumain. Surtout, les bonus offrent deux chorégraphies mettant en scène le ballet de la Staatsoper et de la Volksoper pour la polka-mazurka Un cœur, un esprit, avec deux solistes «invités» de l’Opéra de Paris, Eleonora Abbagnato et Nicolas Le Riche, puis pour la valse Feuilles du matin, dans les marbres du Kunsthistorisches Museum de Vienne et des costumes de Valentino.
Le DVD est complété par INSIDE – Impressions du concert du Nouvel An, film de Hannes Rossacher, simple montage, sans commentaire parlé, des préparatifs et répétitions: le chef français et les musiciens, le couturier et ses carlins, le chorégraphe et les fleuristes italiens, les ateliers de réalisation des costumes et la lutherie, les photographes et les cameramen, la régie technique et l’équipe de réalisation – c’est bien le diable si l’un ou l’une de ceux et celles qui concourent au concert et à son enregistrement a été oublié.
Simon Corley
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