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01/20/2010
Joseph Haydn : Sonate pour piano n°59, Hob. XVI.49
Ludwig van Beethoven : Bagatelles, opus 126
Franz Schubert : Grand rondeau pour piano à quatre mains, D. 951 (*)
Gabriel Fauré : Nocturnes n°10, opus 99, n°11, opus 104 n°1, et n°13, opus 119
Eric Heidsieck : Cinq Préludes pour piano seul
Eric et Tania (*) Heidsieck (piano)
Enregistré à la Grange Dimière, Fresnes (2009) – 68’26
Intégral Classic INT221.171 (distribué par Intégral)
Ce disque célèbre les cinquante ans de mariage, cette année, de Tania et Eric Heidsieck, qui se produisent en duo depuis leur union. La notice, rédigée en français, anglais et japonnais – ils apparaissent régulièrement au pays du soleil levant –, ne précise pas dans quelle mesure les époux se partagent ce programme dominé par des œuvres de grande maturité mais il est vraisemblable que Tania ne joue que dans le Grand rondeau à quatre mains de Schubert dont ils traduisent la sérénité en toute harmonie. Eric Heidsieck imprime à la Cinquante-neuvième Sonate de Haydn un style impeccable : bien que légère, sa lecture n’est pas constamment fluide mais le Menuet ne souffre d’aucun reproche. Suivent des Bagatelles opus 126 de Beethoven claires, équilibrées et d’une grande qualité de toucher. Le pianiste respecte l’esprit des trois Nocturnes de Fauré sélectionnés : émotion (Onzième), nostalgie (Treizième) et intériorité (Dixième).
Eric Heidsieck s’adonne également à la composition : les brefs Cinq Préludes pour piano seul d’après Amare doloris amor (1991) de Maurice Courant (né en 1919), reproduit dans la notice, s’intègre tout naturellement à la fin de ce programme représentatif de l’immense répertoire du musicien. L’écriture, dépouillée, évoque Debussy mais aussi Schoenberg. Voilà une intéressante opportunité de retrouver le pianiste français qui, désormais âgé de 73 ans, ne cesse décidément d’enregistrer, voire de réenregistrer (plus de 104 enregistrements à son actif, selon son site officiel), et de parcourir le monde.
Le site d’Eric Heidsieck
Sébastien Foucart
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