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12/17/2009
Charles Gounod : Ave Maria – Repentir
Gioacchino Rossini : Cujus animam (extrait du Stabat Mater)
Georges Bizet : Agnus Dei
Adolphe Adam : Minuit chrétiens
Giuseppe Verdi : Ingemisco (extrait du Requiem)
Vincenzo Bellini : Angiol di pace (*)
Alessandro Stradella : Pietà Signore
César Franck : Vieux Noël – Panis angelicus
Anonyme : Adeste fideles (*)
Alexandre Pierre François Boëly : Esprits divins – Mon âme dormez-vous?
Jean-Baptiste Faure : Le Crucifix (*)
Olivier Messiaen : Dieu parmi nous (extrait de «La Nativité du Seigneur»)

Carlo Ciabrini (ténor), Thierry Delaroche (*) (baryton), Ann Dominique Merlet (grandes orgues de Saint-Eustache)
Enregistré en l’église Saint-Eustache (septembre 1998) – 54’55
Saphir Productions LVC 1115 (distribué par Abeille Musique)






C’est à un véritable OVNI – objet vocal non identifié – qu’on a affaire ici.


Gravé voici plus de dix ans, ce disque sort néanmoins à point nommé, au moment des fêtes de fin d’année: voici en effet le cadeau idéal – c’est-à-dire empoisonné – pour belles-mères et autres importuns, en espérant que le destinataire ne le range pas directement sur une étagère ou ne tente pas de le revendre dès le lendemain sur eBay. Sous ces réserves, le piège paraît d’une machiavélique efficacité, car il ne peut attirer que des remerciements sincères de la part du destinataire.


En effet, soit celui-ci est totalement dépourvu d’oreille musicale: dès lors, il savourera sans se poser d’autres questions ou «à l’envie» (sic) – comme l’y invite la très courte notice (en français et en anglais) de Guy Dumazert – cette anthologie sulpicienne de pieuses mélodies françaises, bien évidemment accompagnée à l’orgue.


Soit il demeure perplexe devant le fait que les deux chanteurs aient pu réaliser un tel enregistrement sous la «direction artistique» de cette gloire du chant français que fut la soprano Renée Doria (née en 1921), dont le nom bénéficie, sur la couverture, de caractères plus gros que ceux accordés aux interprètes. Mais comme l’interprétation de ces quatorze «chants sacrés» n’est pas loin de provoquer un effet aussi hilarant que les légendaires exploits vocaux de Florence Foster Jenkins, il n’aura donc même pas besoin de faire semblant de trouver goût à ce ratage complet, certes au énième degré et sans être dispensé de s’interroger sur la sincérité des intentions du donateur.


En somme, un redoutable candidat si un prix de l’humour musical devait être créé.


Simon Corley

 

 

 

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