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11/21/2009
Felix Mendelssohn : Symphonies pour cordes n°8, 9 et 10
European Camerata
Enregistré à la Chapelle Sainte-Clotilde, Paris (avril 2009) – 58’57
Fuga Libera FUG559 (distribué par harmonia mundi)
L’European Camerata, fondé par son premier violon Laurent Quénelle en 1995 et parrainée par Bernard Haitink, sort son deuxième disque pour Fuga Libera : après Britten (FUG534), Felix Mendelssohn, particulièrement honoré cette année à l’occasion du bicentenaire de sa naissance, avec trois de ses treize Symphonies pour cordes composées entre 1821 et 1823.
Agrémenté d’une précieuse notice (en français et anglais) de Brigitte François-Sappey, l’album débute par la Dixième Symphonie (en si mineur) enchaînant, en neuf minutes, un Adagio et un Allegro. Le programme se poursuit, à rebours, avec la Neuvième (en ut majeur) et se conclut sur la stupéfiante et haydnienne Huitième (en ré majeur) qu’il faut absolument connaître pour mesurer le génie du prodige. Cette formation de dix-neuf musiciens, provenant d’éminentes phalanges (London Symphony Orchestra, Orchestre de Paris, English Chamber Orchestra, Chamber Orchestra of Europe, ...), fait montre de moyens remarquables. Leur clarté, leur souplesse et leur précision valorisent les subtilités d’écriture du jeune Felix.
L’approche satisfera les ayatollahs des pratiques historiquement informées – certains préfèrent abuser du terme « baroqueux » – sans choquer les tenants d’une approche plus traditionnelle. L’European Camerata adopte en effet des tempi justes, jamais survoltés ni alanguis, et évite de marquer avec brutalité les accents. Si cette lecture paraît plus calculée que spontanée, elle reste élégante et vivante tandis que la sonorité est fine et racée, en tout cas jamais maigre.
Le site de l’European Camerata
Sébastien Foucart
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