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09/20/2009
Johannes Brahms: Trio pour clarinette, violoncelle et piano, opus 114
Béla Bartók: Contrastes, pour clarinette, violon, et piano, Sz. 111
Aram Khatchaturian: Trio pour clarinette, violon et piano
Florent Pujuila (clarinette), Deborah Nemtanu (violon), Yovan Markovitch (violoncelle), Romain Descharmes (piano)
Enregistré en l’Eglise évangélique Saint-Marcel, Paris (janvier 2009) – 57’35
Saphir productions LVC 1102
Parmi les disques de la rentrée chez Saphir productions figure cet album réunissant trois trios pour clarinette, violon ou violoncelle et piano, une configuration peu fréquente et originale. Comme de coutume, la réalisation est artisanale, dans le meilleur sens du terme (notice bilingue de Marcel Marnat), et met à l’honneur des musiciens français dont le clarinettiste Florent Pujuila qui, parallèlement à une carrière d’enseignant, fait partie de l’Ensemble orchestal de Paris. Comme nombre de ses jeunes confrères, il abolit les frontières puisqu’il joue également avec des musiciens de jazz et de rock ainsi qu’au sein d’un ensemble de musique du monde (Ailleur5). Le nom de Romain Descharmes apparaît régulièrement dans nos colonnes, comme soliste ou accompagnateur, de même que celui de Deborah Nemtanu, encore tout récemment. Yovan Markovitch, violoncelliste du Quatuor Ysaÿe depuis 2005, est, quant à lui, bien connu des amateurs de musique de chambre.
Aucun ne cherche à s’approprier le discours dans le Trio pour clarinette, violoncelle et piano de Brahms. Plutôt intimiste, cette lecture se situe dans une bonne moyenne, tant sur le plan de la tenue instrumentale que du style. Davantage de chaleur et de fougue n’auraient pas été déplacées mais les musiciens parviennent à allier le timbre si difficilement conciliable de leurs instruments. Les Contrastes de Bartók offrent à Florent Pujuila l’occasion de faire valoir son agilité tandis que la personnalité de Deborah Nemtanu trouve matière à s’exprimer. Avec Romain Descharmes et Yovan Markovitch, ils atteignent un idéal fait de partage et d’écoute mutuelle. Ces qualités se manifestent également dans le Trio pour clarinette, violon et piano de Khatchaturian. Composée en 1932, soit avant les plus célèbres Concerto pour piano et Concerto pour violon et Gayaneh, cette œuvre d’un peu plus d’un quart d’heure mérite d’être découverte. Le trio en souligne les accents populaires sans se rendre coupables d’effets déplacés.
Le site de Florent Pujuila
Le site de Romain Descharmes
Sébastien Foucart
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