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07/28/2009
Aymé Kunc: Sonate pour violon et piano – Légende pour alto et piano – Pièce pour alto et piano – Quatre pièces pour flûte et orchestre de chambre – Simples chansons pour piano et orchestre de chambre
Clara Cernat (violon, alto), Thierry Huillet (piano), Sandrine Tilly (flûte), Thérèse Dussaut (piano), Orchestre de chambre de Toulouse, Gilles Colliard (direction)
Enregistré en public à l’Auditorium Saint-Pierre-des-Cuisines, Toulouse (13 février et 29 avril 2008) – 75’17
suoniecolori SC253462 (distribué par Intégral)





Connaissez-vous Aymé Kunc (1877-1958) ? Né et mort à Toulouse, il ne se sera guère fait connaître en dehors de la Ville Rose dont il dirigea le Conservatoire de 1914 à 1944 et où il exerça une activité de chef d’orchestre. A l’époque, il n’était pas facile, pour un compositeur français, d’acquérir une notoriété internationale en restant éloigné de Paris et en se souciant aussi peu de la diffusion de ses œuvres. Aymé Kunc, à ne pas confondre avec son frère Pierre, bien connu des organistes, se forma néanmoins au Conservatoire de la capitale où il fréquenta Dupont, Ladmirault, Laparra, Roger-Ducasse et surtout Ravel. Il a eu plus de chance que ce dernier dans la mesure où sa cantate Alcyone lui a permis de séjourner à la Villa Médicis. L’année dernière, à l’occasion des cinquante ans de sa disparition, une série de manifestations fut organisée (concerts, conférences, expositions) dont cette publication, dotée d’une notice complète (en français et en anglais), constitue le reflet.


La Sonate pour violon et piano (1895) date des études parisiennes: interprétée avec conviction par Clara Cernat et Thierry Huillet, elle dénote nettement l’influence de Franck et de Fauré. Si elle accuse quelques maladresses, cette œuvre remarquable, débordant de notes et de lyrisme témoigne d’un solide métier. La Légende pour alto et piano (1931) ne manque pas de souffle non plus. Au départ écrite pour quatuor à cordes, elle a été adaptée pour alto et orchestre puis alto et piano, réduction de la version précédente – à la fin de sa vie, Kunc révisait nombre de ses partitions. Une brève page sobrement intitulée Pièce (1916), également pour alto et piano, constitue un morceau de concours dans le style fauréen.


Le reste du programme permet de découvrir deux œuvres pour soliste et orchestre de chambre. La curieuse partie de piano de Simples chansons (1900), défendue par Thérèse Dussaut accompagnée par l’Orchestre de chambre de Toulouse, se caractérise par une rythmique et une allure incertaines. Au départ conçues comme épreuve de déchiffrage (1916 et 1921), développées une vingtaine d’années plus tard, les Quatre pièces pour flûte et orchestre de chambre (avec Sandrine Tilly) montrent davantage de logique interne. Elles résument l’art d’Aymé Kunc, fait de charme, de finesse et de clarté, des vertus, somme toute, bien françaises.


Ce disque, qui révèle un compositeur habile, devrait susciter l’intérêt des inconditionnels de la musique française de la première moitié du siècle dernier ainsi que des infatigables curieux, d’autant plus que la réalisation instrumentale n’appelle aucune réserve majeure.


Le site de l’Association Aymé Kunc


Sébastien Foucart

 

 

 

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