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07/28/2009
Albert Huybrechts: Sonate pour violon et piano – Chant funèbre pour violoncelle et piano – Trio à cordes
Pierre Amoyal (violon), Yuko Shimizu-Amoyal (alto), Marie Hallynck (violoncelle), David Lively (piano)
Enregistré à la Salle philharmonique de Liège (avril-mai 2008) – 53’26
Cyprès CYP4630 (distribué par Harmonia mundi)








Connaissez-vous Albert Huybrechts ? Né à Dinant en 1899, mort à Woluwé Saint-Pierre en 1938 (et non 1936 comme précisé sur le dos de la couverture), il étudie, notamment la fugue avec Jongen, au Conservatoire royal de Bruxelles où il est nommé chargé de cours d’harmonie quelques mois avant son décès prématuré. Grâce à sa rencontre avec Paul Collaer, figure majeure de la vie musicale dans la capitale belge, et aux concerts du Quatuor Pro Arte, il découvre, et assimile, la musique de Satie, Roussel, Sauguet, Stravinsky, Berg, Schönberg, Bloch, Hindemith ou des Six, bref tout ce que l’époque comportait de grands noms. La vie de ce compositeur ouvert à la modernité semble faite de rendez-vous manqués et de difficultés matérielles de toute sorte.


Agrémenté d’un texte de présentation sophistiqué de Sylvain Fort (« Albert Huybrechts ou la musique des ombres »), cet album à la durée plutôt brève – un volume supplémentaire devrait suivre – permet de découvrir trois œuvres de musique de chambre. Encore peu personnelle mais bien de son temps, adoptant un ton déjà tourmenté, la Sonate pour violon et piano (1925) permit à Huybrechts de remporter le prix Coolidge mais, faute de moyens, il ne put se rendre à la création américaine, à la Library of Congres. Plus encore que le Chant funèbre pour violoncelle et piano (1926), ode douloureuse à son père, obscur violoncelliste, c’est le Trio à cordes (1936) qui suscite le plus d’attention. En une dizaine d’années, l’évolution du langage ne manque pas de surprendre. Cette œuvre grave, décantée, angoissée et secrète témoigne de l’influence de la musique de Honegger et, plus encore, de Bartók. S’il avait vécu davantage et évolué dans son écriture dense, maîtrisée et sans concession, Huybrechts se serait probablement imposé dans l’histoire, bien qu’il ait mené une vie secrète, ascétique, loin des mondanités.


Grâce au concours d’excellents musiciens, cette publication à marquer d’une pierre blanche ravira les amateurs de raretés et constitue un apport considérable à la musique belge enregistrée.


Le site officiel d’Albert Huybrechts



Sébastien Foucart

 

 

 

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