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07/16/2009 Alexandre Adjemian : Lorig
Komitas : Al aïlough – Hoy nazan – Chinar es – Kele kele – Chogher jan – Hov arek
Claude Debussy : En bateau (extrait de «Petite suite») – Valse romantique (transcription Lily Laskine)
Camille Saint-Saëns : Le Cygne (extrait du «Carnaval des animaux»)
Romanos Melikian : Ardoudi
Alexandre Spendiarian : Aï vart – Berceuse
Aram Khatchaturian : Danse des jeunes filles, Berceuse et Danse d’Aïché (extraits de «Gayaneh») – Ouzoum dara
Maurice Ravel : Pavane pour une infante défunte
Gabriel Fauré : Berceuse, opus 16
Jules Massenet : Méditation de Thaïs
Barsegh Ganatchian : Oror
Karen Khochafian (violon), Iris Torossian (harpe)
Lieu d’enregistrement non précisé (27-28 octobre 2008) – 63’29
Loreley/Les Solistes français LY033 (distribué par Harmonia mundi)
Jouant sur l’homophonie, le titre de ce disque assimile aurore et Oror, pièce de Barsegh Ganatchian (1885-1967) qui conclut ce programme de la violoniste Karen Khochafian, chef d’attaque à l’Orchestre Colonne, et de la harpiste Iris Torossian.
On l’aura compris, l’Arménie est à l’honneur dans ce récital, à commencer par Komitas (1869-1935), figure centrale de la musique de ce pays, pour six des vingt-et-une plages, tour à tour fraîches et nostalgiques. Si son nom est célèbre, c’est ici l’occasion de découvrir sa musique, au travers de quelques-unes de ses 3 000 mélodies, ainsi que deux autres compositeurs moins connus, Romanos Melikian (1883-1935) et Alexandre Spendiarian (1871-1928). C’est sur ce riche terreau populaire qu’Aram Khatchaturian (1903-1978), tout en satisfaisant aux canons du réalisme socialiste, a construit une œuvre à la saveur inimitable, notamment ses ballets Spartacus et Gayaneh, dont les musiciennes, en plus d’une mélodie populaire, interprètent trois extraits.
Même si ce récital se veut «la rencontre de deux cultures», la partie dévolue à la musique française ne possède pas la même séduction, quand bien même Karen Khochafian l’aborde avec finesse et sensibilité. Méditation de Thaïs, Pavane pour une infante défunte, Berceuse de Fauré, Le Cygne de Saint-Saëns: c’est une véritable anthologie des pièces de genre les plus rabâchées. Deux morceaux pour harpe seule, «Berceuse» (extrait de Gayaneh) de Khatchaturian et la Valse romantique (1890) de Debussy, permettent par ailleurs d’apprécier le talent d’Iris Torossian.
Un moment musical apaisant et relaxant à savourer par une belle matinée d’été.
Simon Corley
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