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05/15/2009
Johannes Brahms : Concerto pour violon, opus 77 – Double concerto, opus 102
Vadim Repin (violon), Truls Mørk (violoncelle), Gewandhausorchester, Riccardo Chailly (direction)
Enregistré à Leipzig (août 2008) – 72’56
Deutsche Grammophon 477 7470 (distribué par Universal)
«Brahms m’émeut jusqu’au plus profond de moi-même»: mêlant aux commentaires sur les œuvres des considérations de Repin, Mørk et Chailly, la notice (en anglais, allemand et français) porte en titre ce propos du violoniste russe, qui aura attendu l’âge de trente-sept ans pour aborder au disque l’œuvre concertant du compositeur allemand. Au-delà du caractère convenu, quoique sans nul doute sincère, de cette déclaration, son interprétation du Concerto pour violon (1878) n’extériorise pas l’émotion dont il fait état, privilégiant au contraire une hauteur de vue apollinienne, fondée sur une solidité technique digne d’Oïstrakh, mais sans ce que ce souci d’équilibre bride en quoi que ce soit la sensibilité. De fait, le résultat est indéniablement impressionnant et, avec un accompagnement aussi fin et vivant que celui offert par Chailly à la tête de son Gewandhaus, paraît avoir été formaté pour pouvoir se poser en référence, la seule relative excentricité consistant dans le choix de la cadence de Heifetz au lieu de celle de Joachim.
D’emblée, le Double concerto (1887) se montre plus expansif et spontané, s’ouvrant sur un Allegro allant et emporté. La suite est à l’avenant, avec un Andante tendre et généreux, puis un Vivace non troppo entraînant et fantasque. Se passant le relais avec souplesse et naturel, les deux solistes donnent l’impression de ne faire qu’un. Une réalisation splendide et grisante, pas académique pour deux sous, qui ne laisse pas un instant de répit de la première à la dernière mesure.
Le site de Vadim Repin
Le site de Truls Mørk
Simon Corley
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