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05/03/2009 Franz Liszt : Réminiscences de « Norma »
Leopold Godowski : Les Jardins de Buitenzorg – Le Cygne d’après « Le Carnaval des animaux » de Saint-Saëns – Transcription de concert de la Valse en ré bémol majeur, opus 64 n° 1 de Chopin
Ignaz Friedman : Arrangement de concert de « Voix du printemps » de J. Strauss
Ferruccio Busoni : Kammer-Fantasie über Bizets « Carmen » (Sonatina n°6), K. 284
Moritz Moszkowski : Paraphrase sur le Venusberg de « Tannhaüser » de Wagner
Joseph Moog (piano)
Enregistré à la Philharmonie de Ludwigshafen (novembre 2008) – 57’42
Claves 50-2905 (distribué par Intégral)
S’il continue à se perfectionner à la Hochschule für Musik und Theater de Hanovre, Joseph Moog peut déjà se prévaloir de nombreux prix ainsi que d’une carrière qui l’a déjà mené dans le monde entier. Il n’en est pas à son premier essai discographique dans la mesure où cet album de transcriptions succède à un enregistrement, déjà chez Claves, des Concertos et de la Totentanz de Liszt. Fidèle en cela à la réputation du label helvétique, cette nouvelle carte de visite, présentée sous la forme d’un élégant digipack, a fait l’objet d’un soin particulier avec, outre des photographies quelque peu narcissiques de l’artiste, un texte de présentation tout à fait satisfaisant en français, anglais et allemand.
Incontestablement, Joseph Moog dispose des moyens de ses ambitions. Rien dans cette petite heure de musique ne témoigne d’une virtuosité mal canalisée. Le pianiste allemand n’en rajoute pas et défend cette musique avec une indéniable justesse expressive et une sonorité riche et pure. A côté du tour de force que constituent les Réminiscences de « Norma » de Liszt ou la Paraphrase sur le Venusberg de « Tannhaüser » de Moszkowski, le programme comporte de nombreuses pages que Joseph Moog joue avec délicatesse et un sens certain des couleurs (Les Jardins de Buitenzorg de Godowski, en réalité une œuvre originale), élégance et légèreté (Voix du printemps de Friedman d’après l’œuvre homonyme de Johann Strauss), subtilité et discrétion (transcription du « Cygne » de Saint-Saëns). Certes, le puriste considérera cet album, dans le meilleur des cas, avec indifférence mais le travail effectué par ces anciens « pianistes compositeurs transcripteurs » ne trahit aucunement l’original. Quant à ce musicien de vingt-et-un ans, il reste à espérer le retrouver dans un tout autre répertoire.
Le site de Joseph Moog
Sébastien Foucart
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